Des communautés locales vivants dans le haut plateau de Fizi-Mwenga-Uvira, composées de Babembe, Bafuliru, Banyindu et Bavira ont marché dans la ville de Bukavu. L’objectif de leur marche était de dire non aux tueries dans leurs milieux.
Dans leur mémorandum adressé au président de la République, ces communautés indexent leur voisin de la communauté Banyamulenge, d’être à la base de cette situation et appellent les autorités étatiques à intervenir dans l’urgence pour mettre fin à cette situation.
Pour elles, le massacre commis contre les civils dans le haut plateau de Fizi-Mwenga-Uvira, est une situation inacceptable. Ces communautés disent regretter de constater que les auteurs de ces crimes sont dans un projet de conquête de leur espace, une chose dont elles ne sont pas prêtes à accepter.
« Il est pour nous de constater que les auteurs de ces crimes sont dans un projet de conquête de l’espace et nous Babembe, Bafuliru, Banyindu et Bavira ne sommes pas prêts à céder même un centimètre carré de notre terre, parce qu’il est impossible de devenir apatride dans son propre pays » écrivent-elles au président de la République.
Elles disent saisir cette occasion de dénoncer la « porosité » des frontières, qui selon elles facilite souvent l’infiltration de plusieurs étrangers en provenance du Kenya, Ouganda, et surtout du Rwanda, et du Burundi pour rejoindre les miliciens Gumino et Twirwaneho.
« Cette situation nous insécurise et surtout, lors qu’il se constate que quand ils entrent dans notre pays, ils obtiennent facilement les documents administratifs. »regrettent les signataires du mémorandum.
Pour préserver la paix et la sécurité dans le haut plateau de Fizi-Mwenga-Uvira, ces communautés demandent au gouvernement central de prendre des mesures pour décourager et faire échouer ce projet de » conquête d’espace » et condamner ces massacres à répétition mais aussi déclarer cette partie du territoire national comme zone sinistrée.
Elles exigent l’annulation du décret créant la commune rurale de Minembwe, qu’elles estiment avoir été créé anarchiquement, qui est la concrétisation de la vision des tueurs dans le haut plateau de Fizi-Mwenga-Uvira..
Au gouvernement provincial de sensibiliser les humanitaires pour une action aux déplacés dans cette partie de la province en vivres et non vivres.
À la MONUSCO de jouer pleinement son rôle de protéger la population civile et d’éviter d’être partiale vis-à-vis d’une communauté.
Bertin Bulonza