Alors que les débats s’intensifient parmi les Congolais concernant le changement de la Constitution, le Président Félix Tshisekedi a partagé ses réflexions lors d’un meeting, le 24 octobre, à l’occasion de l’inauguration de l’aéroport international de Kisangani.
Tshisekedi a affirmé que ce changement pourrait réduire le temps nécessaire à la formation du gouvernement, actuellement jugé trop long.
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« Notre Constitution n’est pas adéquate. Elle nécessite que les esprits éclairés de notre pays se réunissent pour réfléchir à son amélioration. Cependant, certains ennemis tentent de tirer parti de la situation pour semer la confusion », a-t-il déclaré.
Concernant la question des mandats, il a souligné que toute modification doit être approuvée par le peuple.
« Le Président de la République, en tant que garant du bon fonctionnement de l’État, doit consulter la population lorsque des aspects ne fonctionnent pas correctement. »
Il a également souligné que la formation du gouvernement, qui a débuté en juin après les élections du 20 décembre 2023 et son investiture le 20 janvier 2024, est trop lente. «
Ce processus devrait se résoudre en quelques jours, mais notre Constitution impose des étapes complexes à suivre », a-t-il noté.
Tshisekedi a évoqué les conflits persistants entre les gouverneurs provinciaux et les assemblées provinciales, affirmant qu’ils nécessitent une attention particulière pour être résolus.
Il a critiqué le fait que la Constitution actuelle ait été rédigée par des étrangers, pour des étrangers, soulignant que « notre Constitution doit être élaborée selon notre mode de vie, sans créer de tensions inutiles ».
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Pour conclure, il a promis d’établir une commission nationale regroupant diverses expertises afin de concevoir une Constitution adaptée aux réalités congolaises.
L’opinion publique demeure divisée sur cette révision et/ou changement, certains s’interrogeant sur les motivations du président, tandis que d’autres évoquent le risque d’une concentration excessive du pouvoir.
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