Intervenons-nous

La tension ne cesse de monter au sein de la classe politique burundaise pendant la campagne électorale. De nombreux incidents opposent les militants du parti au pouvoir, le CNDD-FDD à ceux du CNL de l’opposition.

Tout part des attaques attribuées aux jeunes « Imbonerakure » du parti au pouvoir contre les partisans d’Agathon Rwasa. En revanche, le président du CNL, a appelé ses partisans à rendre coup pour coup lorsqu’ils sont attaqués.

Ainsi le CNL d’Agathon Rwasa a lancé une campagne très offensive et dénonce en longueur de journée des nombreux « crimes » commis par le pouvoir en place. Une campagne qui semble payée vu la masse que ce parti draine pendant ses meetings.

En réaction, le pouvoir en place hausse le ton et les membres de l’opposition sont arrêtés. C’est le cas de Katy Kezimana candidate aux législatives pour le compte de CNL. Elle est arrêtée après un meeting dans la province de Bujumbura rural.

Elle est entendue par un magistrat pendant 15 minutes avant d’être écrouée  dans la prison de Bujumbura. Son arrestation a été motivée par la plainte de l’administrateur de la commune de Mugongomanga. Elle est poursuivis pour « intolérance politique ».

Dans un communiqué du ministère de la sécurité publique, le ministre accuse le CNL d’être responsable de la dizaine d’incidents violents. Ces incidents sont révélés par son administration depuis la campagne, il y a une dizaine de jours.

Pour rappel les élections burundaises de 2015 étaient émaillées des violences suite à la candidature contestée de Pierre Nkurunzinza. Plusieurs personnes avaient trouvé la mort et plusieurs autres ont dû fuir à l’étranger.

D’où un appel à la paix avant les élections du 20 mai prochain.

Thomas Uzima

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