Faire participer les jeunes dans l’identification des causes des différents conflits et proposer des pistes des solutions, tel est l’objectif d’une émission de débat organisée ce mercredi 15 juillet à la radio universitaire ISDR sur la cohabitation pacifique entre communauté du Sud-Kivu.
Lucienne Posho, directrice de la Radio fait savoir que ce projet est accès sur deux approches, à savoir l’approche sensible au genre et l’approche sensible au conflit. Le thème étant le rôle des jeunes dans le processus de pacification de la province du Sud-Kivu.
«C’est ainsi donc, dans l’approche sensible aux conflits que nous avons organisé cette émission de débat. Nous avons mis un accent sur l’accès des jeunes et femmes aux medias et à la participation à la gestion des institutions publiques et le rôle des jeunes dans le processus de la pacification de la province du Sud-Kivu », souligne-t-elle.
Celle-ci appelle les jeunes à être vigilants, surtout pendant cette période où le pays est en train de vivre les divergences d’idées entre hommes, indiquant que les jeunes sont toujours les premières victimes de la manipulation des hommes politiques.
Intervenant dans cette émission, Johnson Seth président du parlement des jeunes du Sud-Kivu, demande à la jeunesse de s’approprier le destin national, car selon lui, la jeunesse a traversé des moment de frustration, de guerre, et il est temps que la résilience ait lieu.
«Il est temps que la jeunesse puisse tourner la page et se dire, nous avons traversé de moment difficile, mais actuellement, nous devons regarder avec un autre œil, pour que nous puissions être parmi les bénéficiaires des richesses de notre pays », dit-il.
Le président provincial du parlement des jeunes du Sud-Kivu, indique qu’aussi longtemps que les jeunes auront un accès limité aux ressources naturelles et financières que regorgent le pays, ces derniers seront toujours désengagés dans tout processus de pacification.
Il ajoute qu’il faut que les jeunes puissent être partie prenante à la gestion du pays, qu’ils apprennent à cohabiter pacifiquement et à jouir de la richesse de la République.
« Les jeunes sont des acteurs en même tant victimes, car se sont les mêmes jeunes qui sont utilisés dans les groupes armés. Aussi longtemps que les autorités ne comprendront pas que ces jeunes doivent être utilisés positivement, cette province ne sera pas pacifiée », renchérit-il.
Signalons que cette émission transmise en direct, a connu la participation du ministre provincial de l’intérieur Lwabanji Lwasi Ngabo, du président national de la Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI), Jean-Chrysostome Kijana.
Solange Lwasiga du Cocus des femmes, Théodore Bahimba de l’ICJP, et le président de la Sciété Civile de Nkafu, ont également fait partie des invités.
Joël Mugisho