L’érection officielle des agglomérations de Panzi et Kasha en communes, à Bukavu, ouvre la voie à un meilleur accès aux services publics pour leurs habitants. Cette décision du gouvernement congolais vise à rapprocher l’administration locale de la population et à améliorer la qualité des services offerts. C’est en tout cas l’avis de plusieurs experts.
Pour Battiston Laisi, chercheur en sciences politiques et administratives, cette création rapprochera les gouvernants des citoyens.
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« Avant, les habitants de Panzi devaient parcourir plus de quatre à cinq kilomètres pour se rendre à Labotte afin d’obtenir des documents administratifs tels que les attestations de naissance. Avec la commune désormais à Panzi, la population pourra accéder à ces services sans frais de transport supplémentaires », explique-t-il.
Oswald Rubasha, expert en gouvernance démocratique, souligne que ces communes disposent d’infrastructures suffisantes pour accueillir les nouvelles autorités et faciliter la proximité avec les administrés. Toutefois, il met en garde que « tout dépendra de la qualité des responsables ».
« Si une bonne gouvernance est mise en place, la population en bénéficiera. Sinon, les plaintes continueront comme d’habitude. »
Il rappelle également les enjeux sécuritaires liés à la présence de groupes armés, comme l’AFC M23 à Bukavu, qui pourraient influencer la mise en œuvre de cette décision gouvernementale.
Les experts identifient plusieurs avantages à la création de ces nouvelles communes : Proximité administrative alors que les habitants n’auront plus besoin de se déplacer loin pour accéder aux services de la commune.
La Réduction de la lenteur administrative : Une administration plus petite permettra un traitement plus rapide des dossiers.
La gestion locale plus adaptée : Les décisions pourront être ajustées aux réalités locales, plutôt que généralisées depuis Labotte par exemple pour Panzi.
La participation citoyenne accrue : Les administrés seront mieux impliqués dans la prise de décisions locales.
Ou encore la valorisation des potentialités locales et création d’emplois : Les marchés et activités économiques des quartiers, comme le marché de Kamagema à Panzi, pourront être mieux développés, avec la création de postes dans l’administration communale.
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Malgré ces avancées, certains défis subsistent, notamment la question du quartier Cahi, qui reste rattaché à Kasha, limitant la proximité administrative pour ses habitants.
Selon Franklin Matumaini, « le décollage de ces communes dépendra de la qualité des animateurs technocrates qui les dirigeront. Ce n’est pas facile de faire fonctionner une commune, mais avec la volonté de mieux faire, c’est possible. »
Esther Rehema