Bukavu : Panzi frappé par une vague d’attaques armées, 23 maisons ciblées en un mois et demi

Le quartier Panzi, dans la commune d’Ibanda à Bukavu, est en proie à une insécurité grandissante qui plonge ses habitants dans la peur. Selon le chef de quartier, Christophe Itongwa, contacté ce mardi 16 septembre 2025, les habitants ne passent presque plus une nuit sans intrusion de voleurs armés, souvent munis d’armes à feu et d’armes blanches.

Entre le 6 août et le 13 septembre 2025, pas moins de 23 maisons ont été visitées par des malfaiteurs dans différentes avenues de Panzi. Le bilan fait état de quatre personnes grièvement blessées et de nombreux biens emportés.

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Le chef de quartier détaille les incidents :

• 6 août : trois maisons attaquées à Mulengeza 1er (avenues Mulume Munene 2 et 3, et Kamagema 2).
• 10 août : deux ménages ciblés à Mulungulungu.
• 14 août : quatre maisons visitées dans l’avenue Jean Miruho.
• 21 août : trois maisons attaquées à Major Vangou et deux à Kazaroho.
• 31 août : deux maisons pillées dans l’avenue Solidarité ; deux blessés graves.
• 5 septembre : attaques contre deux maisons à Mushununu (Jean Miruho 1) et deux à Mujumba ; un blessé grave signalé.
• 12 septembre : nouvelle incursion dans Jean Miruho 1, deux maisons attaquées ; trois personnes grièvement blessées.
• 13 septembre : un nganda (bar) de l’avenue Mpozi/Kazaroho pris d’assaut vers 23h ; plusieurs biens de valeur emportés.

Des habitants livrés à eux-mêmes

« L’insécurité vient souvent de voleurs qui déstabilisent les paisibles citoyens le soir ou la nuit pour chercher des biens, alors que ces derniers ne vivent que d’espoir », explique Christophe Itongwa.

Face à cette recrudescence, des réunions de sécurité sont organisées chaque lundi dans le quartier. La dernière en date, tenue le 15 septembre, a insisté sur la mobilisation des habitants et surtout sur l’implication accrue des autorités compétentes pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.

Pour les habitants de Panzi, la persistance de ces attaques traduit un besoin urgent d’une réponse plus ferme de l’État. « Les réunions locales ne suffisent pas, nous avons besoin de la protection des forces de sécurité », conclut le chef de quartier.

Sylvie Bahati