Mwanamke Kesho, une organisation pour la défense et la promotion des droits de la jeune fille au Sud-Kivu, s’insurge contre la stigmatisation dont sont victimes les filles Rwandaises et Burundaises travaillant dans des bars et restaurants de la ville de Bukavu.
Dans un communiqué parvenu à Laprunellerdc.info, la coordinatrice de cette organisation dit considerer de « très graves », les affirmations d’un internaute congolais vivant à l’étranger, affirmant que les filles Rwandaises et Burundaises travaillant dans des bars et restaurants à Bukavu seraient des « distribitrices » du Sida en province.
D’après Grâce Maroy, cet internaute a publié sur facebook un message stigmatisant les filles Rwandaises et Burundaises, comme étant distributrices du VIH dans la ville de Bukavu. Ce message a été partagé dans plusieurs groupes whatsapp.
Grâce Maroy indique que ce genre de message, non seulement ternit l’image de la jeune fille mais aussi il est susceptible d’accroitre les violences basées sur le genre à l’egard de ces jeunes filles à la recherche de la survie.
Par ailleurs, elle fait savoir que ce message menace la cohésion sociale entre communautés de la sous région qui vivent déjà dans une certaine méfiance les unes envers les autres.
« N’étant pas médecin et n’ayant aucune preuve, le chroniqueur ne devrait pas faire ces affirmations infondées et sans preuve. Cela est perçue comme une autre forme de violence basée sur le genre et serait à la base de la recrudescence de des conflits et tensions entre communautés. Nous condamnons avec la dernière energie ces propos. » insiste Grâce Maroy, coordinatrice de MwaK
En outre, MwaK indique que cela relève de la responsabilité des autorités administratives et sanitaires de faire des enquêtes et communiquer officiellement sur ces faits. Sachant aussi qu’elles devraient traverser les frontières de la RDC après tout contrôle. ces filles sont ici et ont des documents et si elles n’en ont pas c’est la responsabilité de l’autorité locale entre autres, celles basées aux frontières » fait elle savoir.
Elle appelle donc les jeunes à s’abstenir de propager des messages de haine dans les réseaux sociaux. Cette organisation demande à ces derniers d’être plutôt des communicateurs non violents dans leur communauté
« Mwanamke Kesho appelle donc les uns et les autres à s’abstenir de propager des messages pouvabt suciter la haine entre les gens, d’utiliser les réseaux d’une manière rationnelle et surtout d’éviter tout message stigmatisant des humains au vu de leur sexe, nationalité, genre, tribu ou ethnie » a martelé Grâce Maroy.
Contexte
Un internaute « chroniqueur » dans les réseaux sociaux a dans l’un de ses messages indiqué que les filles Rwandaises et Burundaises travaillant dans des bars et restaurants de la ville de Bukavu seraient des grandes distributrices du VIH dans la ville. D’où il faudrait les chasser.
Ce message a été partagé dans plusieurs groupes whatsap et commenté des diverses manières.
Héritier Bashige M