Intervenons-nous

Les audiences foraines dans le dossier de l’assassinat d’une fille de 11 ans à Brasserie ont débuté ce mercredi 10 mars 2021. Ces audiences se tiennent dans le quartier Cikonyi en commune de Bagira où les faits se sont produits.

Déjà ce mercredi, le procès a connu son début avec la comparution de 2 prévenus, dont le policier qui assurait la garde et le détenu qui était gardé dans le cachot du sous-ciat et qui serait indexé comme celui qui se serait servi de l’arme du policier et aurait tiré sur la jeune fille.

Lors de sa prise de parole, le policier détenu a nié avoir tiré sur l’infortunée, indexant son codétenu (civil qu’il gardait au cachot) de lui avoir ravi l’arme et a tiré une balle qui aurait conduit au décès de l’écolière.

Pour sa part le détenu civil a reconnu avoir eu de disputes avec le policier dans le cachot, des disputes qui selon lui se sont soldées par des bagarres. C’est lors des bagarres que le civil reconnaît avoir touché l’arme du policier et une balle y est sorti allant ainsi atteindre la jeune écolière jusqu’à perdre l’âme.

Du côté de la société Civile, c’est un ouf de soulagement. La NDSCI sous noyau de Bagira, salue le début des audiences et plaide pour un jugement juste.

La Société civile salue le début de ces audiences

«  Nous saluons d’abord le début des audiences d’aujourd’hui. Nous saluons également la promptitude de l’auditorat militaire tel  que nous le voulions, car c’était ça le souhait de toute la population de la commune de Bagira qui vient de perdre l’enfant Awezaye. Nous demandons à la justice de faire son travail comme il se doit. Si c’est le détenu qui aurait tiré sur la jeune fille, si c’est le policier lui-même, la justice doit établir les responsabilités » a soutenu Wilfried Habamungu, Vice-président communal de la NDSCI après l’audience de ce mercredi.

Il a émis le vœu de voir le procès se terminer le plus vite possible, pour que les que la famille de la victime trouve réparation.

 » C’est d’ailleurs ça le souhait de l’auditorat militaire aussi. Comme le procès reprend demain, nous espérons que nous saurons la suite car cet acte ne doit pas rester impuni » a-t-il renchérit

Il faut dire que Awezaye Ombeni a été tuée par une balle tirée par un policier qui se disputé une arme avec un détenu, alors qu’elle revenait de l’école en date du 9 mars.

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Sa sœur qui était avec elle a également été blessée et poursuit des soins.

Une situation qui a révolté des jeunes du milieu qui ont tabassé le policier en question et qui a eu la vie sauve grâce à l’intervention des militaires de la force navale. Ils ont ensuite barricadé la route au niveau de l’entreprise Bralima avant d’être dispersés.

Ces audiences foraines est une réponse à la demande de la société civile du milieu et du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu qui ont exigé à ce que le coupable de cet acte soit jugé sur le lieu où il a commis le forfait.

Bertin Bulonza

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