À Bukavu, les « Gardiens du Temple », structure du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), ont dénoncé ce mardi 16 décembre 2025 l’arrestation de Ramazani Shadary Emmanuel, secrétaire permanent de leur parti, membre du FCC. L’interpellation est intervenue à Kinshasa, où l’opposant est retenu depuis plusieurs heures.
Dans un communiqué publié le 17 décembre à Kinshasa, le Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique dont le PPRD est le parti phare, qualifie cette arrestation d’« enlèvement » et d’acte d’intimidation politique visant les leaders de l’opposition.
Selon la plateforme, Emmanuel Shadary n’a commis aucun crime, si ce n’est celui d’avoir exercé ses droits et libertés constitutionnels, notamment en s’opposant de manière pacifique à ce qu’il qualifie de dictature et de pensée unique en République démocratique du Congo.
Au Sud-Kivu, John Karume, coordonnateur provincial adjoint chargé de la communication et de la stratégie des « Gardiens du Temple », estime que cet événement s’inscrit dans une dynamique plus large de restriction de l’espace démocratique, qu’il attribue au régime du président Félix Tshisekedi.
« Cela n’a pas commencé aujourd’hui. Plusieurs journalistes engagés, défenseurs des droits humains et opposants politiques sont aujourd’hui en exil. C’est un stratagème du régime en place pour évincer tous les points de vue qui ne s’alignent pas sur leur idéologie », a-t-il déclaré.
John Karume souligne par ailleurs que la République démocratique du Congo ne peut exister sans une opposition forte, et condamne fermement ce qu’il qualifie d’acte arbitraire.
En attendant, les « Gardiens du Temple » exigent la libération immédiate d’Emmanuel Shadary, ainsi que celle du chef de protocole du FCC, également interpellé le même jour.
Ils réaffirment enfin leur engagement à lutter pour la restauration de la démocratie et de l’État de droit, tout en se réservant le droit de recourir à tous les moyens légaux pour atteindre cet objectif, malgré les menaces et intimidations dénoncées.
Brigitte Furaha

