Le Journaliste Aboubakar Kigabi du média en ligne Libre Grands Lacs vit en clandestinité depuis le week-end dernier, après avoir reçu des menaces des proches du Gouverneur du Sud-Kivu. Selon son média, l’entourage du Gouverneur n’a pas bien digéré certains articles rédigés par Aboubacar Kigabi sur la gouvernance de Théo Ngwabidje.
«Le matin de samedi 22 octobre 2022, il a été sous filature de la cellule d’investigation du Gouvernorat du Sud-Kivu et des services de sécurité,» alerte son média, qui indique qu’il serait recherché pour avoir diffusé l’information sur les manifestations exigeant la démission de l’autorité provinciale.
Ces manifestations avaient eu lieu vendredi dernier à Cahi, chez Maria Kachelewa, Panzi/Mulengeza et plusieurs autres endroits de la ville de Bukavu.
«Selon des proches du Gouverneur, Théo Ngwabidje ne tolère pas les publications du Journaliste Aboubakar Kigabi sur sa gouvernance, notamment sur le cas de dénonciation des détournements des fonds publics, spoliation des maisons de l’Etat. Le Coordonnateur adjoint de la cellule d’investigation du Gouvernorat lui a aussi écrit pour lancer une mise en garde, comme quoi, le journaliste insulte les autorités provinciales et fait la propagation des faux bruits,» dénonce Libre Grands Lacs, qui cite des messages adressés à Aboubakar Kigabi par des proches du Gouverneur, le menaçant sérieusement.
Libre Grands Lacs dit condamner cette attitude des autorités provinciales du Sud-Kivu, qui selon lui, veulent taire cette plume par des menaces. Ce média en ligne prévient que toute chose malheureuse qui arrivera à son journaliste sera mis à la tête de Théo Ngwabidje.
A la suite de ces menaces, le journaliste Aboubakar Kigabi vit désormais en cachette. Son média plaide pour l’intervention des organisations de défense des droits des journalistes, afin que cessent ces menaces et que son journaliste continue d’exercer son travail normalement.
Museza Cikuru