Intervenons-nous

Deux ans déjà et c’est comme si cela c’était passé aujourd’hui 13 mai 2021. En effet un certain 13 mai 2019 on apprend que le corps de Dieudonné Muhanzi Mundi a été retrouvé à la morgue de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu.  

Un corps retrouvé à l’hôpital alors que depuis le 7 mai, (jour de son assassinat), la famille et les proches n’avaient cessé de chercher. Tous espéraient le retrouver saint et sauf.

Sa sœur, Honoratte Muhanzi, elle refuse d’oublier ce malheureux événement. Sur son compte facebook elle rappelle à l’Hôpital Général de Bukavu que cela fait deux ans que son frère a été retrouvé dans ses enceintes.

« Allo Hôpital Général, aujourd’hui c’est le 13 mai 2021, deux ans jour pour jour depuis que nous avions retrouvé notre cher Dieudonné Mundi Muhanzi dans votre morgue où il était depuis le 7 mai aux environs de 23 heures 30 », écrit-elle.

Elle raconte que c’était pour eux le début du cauchemar dont il est difficile de se réveiller sans que la justice ne soit faite.

« Et le cauchemar était pour nous devenu une réalité, qui est pourtant aussi un cauchemar dont il est difficile de se réveiller sans que la vérité sur ce crime minable, horrible et lâche ne soit établie », poursuit Honoratte Muhanzi.

Elle témoigne qu’elle revit chaque jour la scène.

« Je m’apprêtais à embarquer de Zaventem et devrais pour la dernière fois consulter mes messages comme j’en ai coutume et soudain ! un message comme une gifle sur mon visage qu’un « malin » venait de poster sur Facebook ‘Le corps de Mundi vient d’être retrouvé à la morgue de l’Hôpital Général de Bukavu’.  Je garde la suite pour moi ».

Toute la famille, rappelle Honoratte , espérait toujours le retrouver « tout souriant et joyeux ». « Nous espérions toujours avoir l’occasion de réaliser beaucoup de choses ensemble ! » ;

Avant de tonner :

« Mais vous saviez dans votre arrogance et votre cynisme qu’il était dans votre morgue et que nos cris d’espoir et de désespoir, tous les communiqués à la radio et dans les réseaux sociaux étaient sans objet. Vous attendiez continuer votre œuvre macabre de soumettre la famille à un cauchemar et une torture permanents consistant à toujours chercher et suivre de fausses pistes sans pouvoir retrouver Mundi ».

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Pour nous, conclut la sœur de feu Dieudonné Mundi, le 13 mai 2019 constitue « le premier échec que votre plan machiavélique avait connu ».

« Pour nous c’est resté un cauchemar certes mais je voudrais ici vous dire que nous n’avons ni oublié, ni arrêté de chercher la vérité », promet-elle.

Le devoir de vérité et de justice

Mundi assassiné, c’est plusieurs enfants derrière lui. C’est des amis et proches qui ne savent toujours pas la vérité sur ce qui s’est vraiment passé ce jour-là et qui, comme Honoratte Muhanzi, refusent d’abandonner et de se taire.

Comme Mundi, ce sont des dizaines, des centaines et des millions des congolais qui ont perdu et perdent leur vie sans que personne ne tente de savoir la vérité.

L’État en tant que garant de la sécurité de ses citoyens devrait s’activer afin de donner sourire à ceux, qui comme la famille de Dieudonné Muhanzi continuent à souffrir dans leur for intérieur du manque criant de la vérité et la justice, estiment plusieurs défenseurs des droits de l’homme.

Jean-Luc M.

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