Intervenons-nous

La journaliste Esther Kanga, Directrice de la radio Jambo Fm à Bukavu, a été arrêtée le matin de ce vendredi 27 mai 2022 à son bureau, par des personnes se présentant comme du Parquet de Bukavu.

Des témoins sur place affirment que celle-ci a été surprise aux environs de 10 heures par des hommes en tenue civile, qui l’ont brutalement arrêtée. Malgré l’insistance de ses collègues de travail, ces derniers n’ont pas communiqué le motif de son arrestation.

«Ils ont dit qu’ils détiennent un mandat d’arrêt. On ne sait pas pour quelle infraction, et on ne sait pas non plus pourquoi elle a été brutalisée. Tout le monde ici a cru à un enlèvement,» insiste une journaliste de Jambo RDC.

Juste après son arrestation, Esther Kanga a été conduite au Parquet général à Labotte. Près d’une heure après, les confrères sur place affirment que les raisons de son interpellation ne lui ont pas encore été communiquées.

«On lui a dit de patienter pour qu’elle soit entendue par un Officier de la Police judiciaire, sans plus de détails,» nous explique-t-on au Parquet.

Lire aussi RDC: la journaliste Esther Kanga reçoit le «Prix JDH 2021» du meilleur reportage sur les violences sexuelles

En attendant d’en savoir un peu plus sur les motifs de son arrestation, plusieurs de ses confrères dénoncent déjà les conditions dans lesquelles elle a été arrêtée.

Pourtant, selon eux, Esther Kanga a toujours fait preuve de professionnalisme dans le traitement de ses informations. Celle-ci exerce en effet en tant que journaliste depuis des années à Bukavu. Elle a été responsable de plusieurs médias avant de rejoindre Jambo RDC.

S’agit-il d’une arrestation pour des propos qu’elle aurait tenu lors d’une émission ? Est-ce une affaire privée ? Pourquoi son arrestation a-t-elle été précipitée ? Autant de questions qui demeurent jusqu’ici sans réponse.

L’Association des Femmes des Médias (AFEM) qui affirme qu’elle a été « tabassée », demande sa libération immédiate et « sans condition ».

« La journaliste Esther Kanga vient d’être menacée, tabassée, humiliée par un groupe de personnes en tenue militaire qui l’ont conduite au Parquet. AFEM et toute la corporation des journalistes exigent la libération sans condition de leur consœur, » insiste cette organisation de défense des droits des femmes journalistes.

Museza Cikuru

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Un commentaire

  1. Chiko KAVANGA on

    Nous exigeons sa libération sans condition car; le journalisme n’est pas un crime ! Et comment peut on arrêter quelqu’un sans un moindre documents si ce n’est pas un enlèvement ?

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