Intervenons-nous

La Coalition 14 organise depuis ce mardi 19 avril 2022 à Bukavu, un atelier de renforcement des capacités de ses organisations membres, sur la base de changement et l’alignement du plan d’action, sur les priorités de plaidoyer pour l’accès à l’avortement sécurisé au Sud-Kivu.

Au cours de cet atelier organisé avec l’appui technique et financier d’IPAS, les participants seront formés sur les objectifs de plaidoyer, mais aussi planifier les activités qui vont leur permettre de s’aligner sur les priorités de plaidoyer au niveau de la province.

«Plusieurs thèmes seront traités, dont le cadre légal sur l’accès à l’avortement sécurisé, des questions de santé publique, surtout en ce qui concerne l’ampleur des avortements non sécurisés dans notre pays et ses conséquences sur la vie de la femme, les dispositions légales sur l’avortement sécurisé en RDC. Et travailler avec la Coalition sur leur plan de travail triennal pour pouvoir l’aligner sur les objectifs de plaidoyer qu’ils auront identifié pendant les deux jours de l’atelier,» explique Mike Mpoyi Kashama, Programm manager chez IPAS.

Celui-ci insiste sur le fait que le problème d’avortement est réel en Afrique, et plus particulièrement en RDC, où il continue d’être pratiqué clandestinement.

«Le problème est réel, dans notre communauté.Nous sommes l’un de pays qui a le taux de mortalité le plus élevé en Afrique. 50 pourcent de mortalité maternelle mondiale.17 pourcent de la mortalité de cause maternelle en générale

La RDC contribue avec 6 autres pays à 50 pourcents à de fardeaux de mortalité mondiale, c’est ce qui fait que nous sommes parmi les champions. Notre pays a pris des engagements au niveau des Objectifs de développement durable pour réduire à 70 pourcents de décès maternel pour 100.000 naissances vivantes d’ici 2030, et nous ne voyons pas de miracle à faire que de pouvoir adresser toutes les questions qui causent le décès à la femme, parmi lesquelles l’avortement clandestin vient en deuxième position avec 17 pourcents de mortalité en général,» affirme-t-il.

Aucune description disponible.

L’une des participantes à ces assises, Mme Agnès Sadiki, membre de la Coalition 14, pense que la plus grande composante qui devrait être prise en compte, est la communauté.

« Il y a tout un plan, une programmation d’activités au sein de la coalition qui doit être réaménagé avec l’appui d’IPAS. Il n’y pas plus tard qu’une semaine où nous avons enregistré 3 cas d’avortement clandestin sur une seule avenue, et qui démontre à suffisance que c’est un problème communautaire et sociétal sur lequel et les parlementaires et le gouvernement d’ailleurs établit déjà un cadre légal par rapport à ça. Quand une fille avorte clandestinement, elle est candidate à la mort,» déclare-t-elle.

Disons que cet atelier de deux jours, ira de ce lundi à mardi 20 avril 2022. Il se tient à l’hôtel Panorama, dans la ville de Bukavu.

Abiud Olinde

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