Intervenons-nous

La plateforme « Alliance Stratégique de Plaidoyer pour l’accès des survivants des violences sexuelles et basées sur le genre à la Justice » a sensibilisé ce jeudi 23 décembre 2021 des journalistes du Sud-Kivu, sur la vulgarisation de la Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG).

C’était au cours d’une conférence organisée à Bukavu, dans la salle des réunions de la DCMP, en commune d’Ibanda, sur le thème « Vulgarisation du contenu de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre révisée ».

L’objectif poursuivi par la Stratégie Nationale de Lutte contre les violences Basées sur le Genre (SNVBG) révisée, est de fournir au gouvernement, ainsi qu’à ses partenaires techniques et financiers et à l’ensemble des acteurs, un cadre de référence, d’orientation des programmes et d’activités, visant à contribuer à la prévention et à l’élimination des VBG.

C’est notamment à travers la prise en charge holistique des victimes et survivantes, en vue de promouvoir et défendre les droits humains de la femme congolaise, mais aussi sa dignité.

Dans sa présentation sur le contenu de la SNVBG, Solange Lwashiga, Secrétaire Exécutive du Caucus des Femmes du Sud-Kivu et membre d’Alliance Stratégique, dit avoir réuni les maisons de presse et journalistes pour mettre à leur disposition le contenu de cette nouvelle stratégie qui a été révisée en 2019, et validée en 2020 dans un Conseil des Ministres à Kinshasa.

«Nous c’est l’Alliance Stratégique de Plaidoyer composée des organisations Caucus des Femmes, RFDP, AFEM, COFAS et bien d’autres organisations. Nous avons organisé une conférence de presse portant sur la vulgarisation de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre révisée. Révisée, parce que la République Démocratique du Congo avait une stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles et basée sur le genre. La RDC à travers le Ministre de Genre, a dû réviser cette stratégie et avoir un document intitulé stratégie nationale de lutte contre les VBG. Et donc, il est important que les gens continuent de dire que les violences sur le genre, c’est un fléau qui n’épargne personne, les hommes et les femmes,» explique-elle.

A en croire Solange Lwashiga, les hommes ne sont pas épargnés par le fléau des VBG. Chaque année, les statistiques montrent que les hommes et les garçons violés ne dépassent pas 8%. Ce chiffre, selon elle, n’est pas négligeable.

«Ce n’est pas à dire que même si ce sont les femmes et les filles qui sont victimes majeures, prioritairement qu’on doit négliger cette portion des hommes victimes. Il faut mettre en tête, que cette stratégie a défini des axes d’interventions dans le domaine de la prévention, de la protection, dans la coordination. Comment est-ce que les acteurs étatiques, et non étatiques vont se mobiliser pour se rassurer que nous avons des informations bien coordonnées, pour alimenter la base de données et renforcer l’autorité de l’Etat, parce que c’est parmi les valeurs ajoutées de cette stratégie,» indique Solange Lwashiga.

Celle-ci précise qu’il y a également dans cette stratégie révisée, la prise en compte des violences domestiques, et celles psychologiques. Mme Lwashiga invite tous les acteurs à parcourir ce document, afin de renforcer leur programme.

«Nous disons merci aux journalistes et maisons de presse qui ont accepté de venir. Et nous sommes convaincus que vous allez faire une large diffusion de cette nouvelle stratégie de lutte contre les violences basées sur le genre,» exhorte-t-elle.

Signalons que les composantes et axes visés par cette stratégie sont : « Prévenir les violences basées sur le genre, Renforcer l’autonomisation de la femme congolaise, Renforcer l’éducation sur les VSG  dans le processus de socialisation des enfants et des jeunes, Renforcer la sécurité et la protection des populations dans une perspective genre, Assurer la prise en charge holistique des victimes, la Justice et lutter contre l’impunité des auteurs des VBG, etc. »

Ce programme exécuté par Alliance Stratégique en partenariat avec RFDP, SOS IJM, Mouvement des Survivants des Viols et Violences Sexuelles, TPO DRC, AFEM, Caucus des Femmes Sud-Kivu, Médecins du Monde, SPC, avec l’appui financier de la Coopération Suisse.

Abiud Olinde

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