Intervenons-nous

La campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre s’est clôturée ce 10 décembre 2025. À Bukavu, le Collectif Simama Congo a profité de cette journée pour sensibiliser les élèves de l’Institut Mgr Guido Maria Conforti aux dangers et à la prévention des violences numériques visant les femmes et les filles.

Objectif : encourager une utilisation responsable des téléphones et d’Internet afin de réduire les cas de cyberharcèlement, diffusion non consentie d’images, chantage en ligne ou autres formes de violences numériques.

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Selon Patient Mwirhonzi, chargé des programmes au sein de Simama Congo, cette activité vise avant tout à amener les élèves à comprendre l’impact psychologique et moral de ces violences.

« Nous voulons que les jeunes évitent d’être auteurs de violences numériques et qu’ils dénoncent ceux qui en sont responsables. L’impact sur la vie des filles est énorme, et il faut que les élèves en prennent conscience », a-t-il expliqué.

Il appelle les bénéficiaires à vulgariser les enseignements reçus, que ce soit à l’école, en famille ou dans leurs communautés.

« Nous avons installé un club ici pour permettre aux élèves de continuer la sensibilisation même en dehors de la campagne. Et nous comptons poursuivre ce travail au-delà des 16 jours afin d’éradiquer ces violences », a-t-il ajouté.

Les participants se disent satisfaits de cette formation et s’engagent à jouer un rôle actif dans la lutte contre les violences numériques.

Kabegwa Raphaël, doyen des élèves et pré-finaliste, estime que la dénonciation est l’arme la plus efficace.

« En tant que doyen, j’ai prévu d’installer une boîte où tous les élèves pourront déposer leurs problèmes. Chaque fin de mois, nous transmettrons un rapport à la direction », a-t-il assuré.

Mugoli Lucienne, élève finaliste, sensibilise quant à elle ses camarades sur la protection de leur intimité en ligne.

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« Je conseille à mes collègues de ne pas partager des informations privées ni des photos ou vidéos de leurs parties intimes. Quand on ne partage pas, on évite les violences numériques », a-t-elle recommandé.

Pour l’édition 2025, la campagne mondiale des 16 jours d’activisme a placé un accent particulier sur la prévention des violences numériques faites aux femmes et aux filles, un phénomène en pleine expansion avec l’essor des technologies et des réseaux sociaux.

Esther Rehema

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