Beni : Denis Mukwege condamne l’attentat qui a fait 14 morts dans une église à Kasindi

Le Dr Denis Mukwege dit condamner « fermement » l’attentat à la bombe, qui a été commis la journée de ce dimanche 15 janvier 2023 en plein culte, dans l’enceinte de l’église de la 8e CEPAC à Kasindi, dans le territoire de Beni au Nord Kivu.

Dans une déclaration rendue publique, le Prix Nobel de la Paix indique que ce massacre ayant entrainé un bilan humain « lourd » et des blessés graves, vise à « terroriser » la population, et constitue « sans aucun doute » un crime de guerre.

«Nous présentons nos condoléances les plus éprouvées aux familles des victimes, aux communautés affectées par cette barbarie et aux représentants de la CEPAC. La Nation congolaise est à nouveau en deuil et nos pensées vont aux victimes […] Nous condamnons fermement cette attaque qui ne peut en aucun cas passer comme un simple fait divers et doit entrainer une réaction forte de l’Etat pour que chacun puisse exercer sa foi dans la tranquillité,» indique Denis Mukwege.

Le bilan de cet attentat s’élève à 14 morts et 63 blessés, qui sont pris en charge au centre de santé de référence de Kasindi. Ce lundi, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima s’est rendu à Kasindi pour constater les dégâts.

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Comme les autorités congolaises, Denis Mukwege affirme que le mode opératoire de cet attentat « ignoble » perpétré en ayant recours à un engin explosif improvisé, laisse à penser qu’il s’agit d’une attaque des extrémistes des ADF, affiliés à l’Etat islamique, qui terrorisent les habitants du territoire de Beni depuis 2014.

«Nous ne pouvons continuer à accepter ces drames humains sans réagir. La Nation entière doit se lever pour exiger le retour de la sécurité dans les Provinces en conflit et mettre fin à la culture de l’impunité qui alimente la répétition des atrocités contre les populations civiles,» indique-t-il.

Selon l’ONU, au moins 370 civils ont été tués par les ADF dans la région depuis avril 2022. Le 30 novembre 2021, à la suite de l’activisme des ADF, les autorités congolaises avaient dû faire recours à l’armée ougandaise, dans le cadre d’un accord bilatéral. Les FARDC mènent des offensives avec les forces de l’UPDF dans cette région, depuis plus d’un an.

Trésor Wilondja