Intervenons-nous

Le Tribunal Militaire de Garnison d’Uvira a clôturé ce jeudi 3 septembre 2020 la série d’audiences en chambre foraine qu’il tenait à Luvungi, à partir du 24 Août. Le verdict fait état de 21 personnes condamnées, à des peines variant entre cinq et vingt ans de servitude  pénale.

Il est ressorti du secret du délibéré du Tribunal Militaire de Garnison d’Uvira un résultat on ne peut plus ferme à l’égard de ses 22 justiciables, appelés à comparaître par devers lui. 

Si l’on en croit le verdict prononcé par le président de cette juridiction, lors de l’audience de clôture, 1 seul de prévenu a été acquitté, et libéré sur le champ. Il s’agit d’un jeune policier, dont la majorité avait même suscité un débat accru lors de l’instruction ; celui-ci se faisant passer pour un mineur d’âge. Suite à l’insuffisance de preuves l’incriminant, le jeune homme s’en est sorti libre.

Notons également qu’un autre dossier, celui incriminant le nommé Bope wa Bope, s’est soldé par une extinction, car le précité prévenu, poursuivi pour viol, est mort en détention avant la fin de l’instruction. 

Quant aux cas de condamnation, seuls 2 prévenus ont pu bénéficier des circonstances atténuantes, pour raison de délinquance juvénile, ce qui a poussé le tribunal à les condamner respectivement à 5 et 7 ans de servitude pénale. Il s’agit du soldat Mpiana Ndala Fiston et du policier Mukubwa Bya’Ombe.

Lire aussi: Viols et violences sexuelles: 22 hommes en armes comparaissent en audience publique à Luvungi (Uvira)

Parmi les détenus condamnés, on compte vingt militaires et un policier ; le seul Mukubwa Bya’Ombe.

Notons par ailleurs que tous les condamnés l’ont été in solidum avec l’Etat congolais, pris pour civilement responsable, au paiement des dommages et intérêts aux victimes qui s’étaient constituées parties civiles.

Selon le cas, les dommages et intérêts dus aux différentes victimes, selon les différentes sentences prononcées, ne s’évaluent pas à moins de mille dollars américains ; des sommes que le tribunal a estimé raisonnables pour réparer tant soit peu les préjudices causés aux victimes.

Cette audience foraine à Luvungi a statué sur des cas de viol et de violences sexuelles imputés à des militaires et des policiers servant au sein des unités déployées dans la plaine de la Ruzizi.

La matérialisation de cette gymnastique, visant à rapprocher la justice des justiciables, a été l’œuvre de la Fondation Panzi, du Prix Nobel de la Paix Dr Denis Mukwege.  

John Achiza, de retour de Luvungi

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