Le mouvement du 23 mars, M23 rejette les accusations selon lesquelles ses ex-combattants seraient impliqués dans les violences enregistrées ces derniers temps en Ituri par la milice CODECO.
Contrairement à ce qu’a annoncé l’ONG international Crisis Group dans son rapport du 15 juillet 2020, le mouvement du 23 mars M23 affirme que ses ex-combattants ne sont impliqués ni de près ni de loin dans des tueries commises par la CODECO en Ituri.
A travers son communiqué de ce vendredi 17 juillet 2020, son président Bertrand Bisimwa fait savoir que la majorité de ses ex-combattants conduits par le Général Sultani Makenga sont bel et bien en position inoffensive sur le sol congolais, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu depuis 2017.
Il indique que d’autres seraient toujours cantonnés à Kibungo au Rwanda et à Bihanga en Ouganda où ils sont surveillés par ces deux pays précités.
Ensemble, ils attendent ‘’impatiemment’’ la mise en œuvre des engagements de Nairobi fait savoir Bertrand BISIMWA.
Le numéro 1 du M23 précise que les ex-combattants basés au Rwanda et Burundi sont bel et bien identifiés par le gouvernement congolais. Il précise que leur rapatriement débuté depuis 2014 se fait avec la bénédiction de tous les deux camps.
Ainsi il estime que ceux qui se retrouveraient sur le sol congolais à leur insu et surtout les actes posés par ces derniers sur le sol congolais ne peuvent en aucun cas être assimilés au M23.
« Les ex-combattants ainsi rapatriés à l’insu de la Direction du M23 ne peuvent plus être assimilés au M23 moins encore les actes qu’ils poseraient sur le territoire congolais. Seul le gouvernement congolais serait responsable. » Informe-t-il.
Il estime que ces allégations seraient montées ‘’de toutes pièces’’ par les services congolais de renseignement qui selon eux cherchent à plomber le processus de paix amorcé depuis lors.
Le M23 invite l’actuel président de la république à organiser, avec la direction du Mouvement, le rapatriement de l’ensemble des ex-combattants M23 cantonnés toujours au Rwanda et en Ouganda et de procèder à la mise en œuvre rapide des engagements de Nairobi afin de libérer ainsi le processus de la pacification de l’Est du pays.
Ibag Bagenda