Au mois de juillet, les officiers généraux, supérieurs et subalternes ainsi les sous-officiers et les hommes des troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) avaient réitéré leur fidélité et attachement au chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
La cérémonie s’est déroulée dans la salle des congrès du Palais de la Nation et clôturée par un acte de renouvellement de loyauté.
5 mois après, soit le 1er décembre, dans la même salle, toujours autour du chef de l’Etat, les officiers généraux et supérieurs des FARDC et de la Police, membres du Haut commandement militaire élargi, renouvellent leur serment de loyauté à Félix Tshisekedi.
Ce double renouvellement de loyauté d’un corps qui dans son essence et selon la constitution devrait être loyal au chef de l’Etat et à la nation, pose de problèmes dans les chefs des différents analystes. Et nombreux se demandent ce que cacherait ces cérémonies à répétition.
La question que chacun se pose est celle de se demander que cache ces renouvellements de loyauté ? Y aurait-il un malaise au sein de l’armée ? Tshisekedi craint-il quelque chose de l’armée ? Veut-il tenter un coup de force en tentant comme ses prédécesseurs en interprétant les lois à sa manière?
Il n’est un secret pour personne que le courant ne passe pas entre Félix Tshisekedi et son allié et ancien président Joseph Kabila. Le président Tshisekedi se chercherait une autre majorité afin de se défaire de la coalition FCC-CACH. Un pari extrêmement risqué au vue de la configuration actuelle du pays.
Il faut dire que l’ex président aurait encore une main mise sur l’armée. La majorité des généraux et hauts officiers ont été nommés par celui-ci. Si bien que certains disent qu’on ne peut pas se défaire de la structure posée par celui-ci dans l’armée dans si peu de temps.
Des rumeurs, parce que c’est comme ça qu’on veut qu’on les appelle, vont circuler annonçant un malaise au sein de la coalition toucheraient déjà l’armée nationale. Jeudi 12 novembre, le porte-parole des FARDC, Léon Richard Kasonga tient une conférence de presse dans laquelle il rappelle la loyauté de l’armée envers les institutions. La grande muette avait parlé.
« Si le porte-parole de l’armée avait insisté sur la loyauté de l’armée, ce que justement il reconnaissait un problème », évoque un analyste. Le deuxième renouvellement de loyauté n’est pas à contredire cette thèse. Voyons voir.
Thomas Uzima