Dans une déclaration publique ce lundi 30 novembre 2020, les députés nationaux membres du Front Commun pour le Congo (FCC) affirment que la majorité parlementaire est bien identifiée pour une législature; conformément à l’article 26 du Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale.
Et selon eux, cette majorité est physiquement présente par le biais des signatures de 305 députés présents à Kinshasa; reprise en annexe de ladite déclaration. «Et elle le sera chaque fois que de besoin comme pour les différents votes au sein de la plénière.» disent-ils.
Les députés nationaux de la plateforme de Joseph Kabila soutiennent qu’au vu du fonctionnement du système politique en RDC; la majorité parlementaire identifiée assumera ses responsabilités, «et rien ne se fera légalement contre elle et sans elle.»
Ils ont par ailleurs évoqué des manœuvres tendant à faire basculer la majorité parlementaire, usant selon eux « de la corruption et des procédés fallacieux condamnables par nos lois».
Alors que certains acteurs consultés dernièrement par Tshisekedi lui ont conseillé d’envisager comment s’accaparer la majorité parlementaire; ces députés FCC estiment que «Vouloir acheter la conscience d’un élu, c’est affaiblir la bonne gouvernance et la démocratie congolaise; et biaiser la volonté du souverain primaire ».
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Visiblement, les consultations initiées par le Président de la République Félix Tshisekedi ne lui ont pas permis de dégager des nouvelles voies pour gouverner. Même si son adresse annoncée à la nation est toujours attendue, beaucoup considèrent que son initiative était aussi compliquée que mal préparée.
Pour renverser la majorité à l’Assemblée nationale et parvenir à prendre le contrôle de l’institution, le président de la République devait «retourner» plus de 200 élus; parmi eux près de 100 dans les rangs du FCC qui regorge actuellement plus de 300.
Certains députés FCC affirment avoir reçu 7.000 dollars du camp présidentiel, comme «avance» sur un éventuel divorce avec leur famille. Sans oublier qu’il lui fallait l’intégralité des élus de l’opposition, alors que Martin Fayulu et Lamuka n’ont pas été de ses côtés.
Finalement, les élus du FCC auraient pris conscience que Kabila conservait le gouvernail. Ceux qui auraient pu avoir des velléités de départ se sont ravisés. On dira que les consultations de Tshisekedi ont plutôt permis au FCC de resserrer les rangs.
Museza Cikuru