La Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des Droits des Enfants et Elèves (LIZADEEL); a déposé une plainte ce lundi 23 novembre 2020 au Parquet général près la Cour de cassation à Kinshasa contre le ministre de l’EPST; pour sabotage de la mesure de gratuité de l’enseignement de base décrétée par le président Félix Tshisekedi.
Le Président du Conseil d’administration de la Lizadeel cité par Politico.cd, dit détenir des preuves probables; qui attestent que c’est le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique; qui sabote la gratuité en complicité avec le Secrétaire du SECOPE; en multipliant des fausses nouvelles unités pour barrer la route à l’effectivité de cette mesure.
A en croire Joseph Godé Kayembe, Willy Bakonga doit être interpellé pour cet acte afin qu’il réponde devant la justice. La Lizadeel a dit avoir découvert près de 61 milliards de francs congolais, gardés au niveau du ministère de l’EPST.
Disons que la gratuité de l’enseignement est en mal en point dans les écoles publiques en République démocratique du Congo. Lancée officiellement le 12 octobre, l’année scolaire 2020-2021 a du mal à démarrer effectivement dans plusieurs écoles publiques à cause de la grève des enseignants.
Ces derniers réclament, à travers le syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et le syndicat national des écoles catholiques (SYNECAT); l’annulation de tous les arrêtés et commissions d’affectations signés par le ministre de l’EPST; sur les effectifs des enseignants nouvelles unités (NU), mais aussi le paiement par palier. Ce sont les applications du deuxième et troisième palier qui sont attendues; la paie des Nouvelles Unités (N.U), ainsi que la dotation des frais de fonctionnement conséquents aux gestionnaires des écoles.
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Si le gouvernement de la République a fait un grand effort en prenant une grande partie des enseignants NU aussi bien dans le Budget 2020 que celui de 2021; il se trouve cependant que l’Exécutif national, face à un budget modique de 2021, ne peut pas assurer ses promesses quant à l’application des deux paliers réclamés.
Face à cette situation où la solution n’est aucunement au bout du tunnel, l’église catholique semble opter pour des arrangements; entre les parents et les enseignants dans ses écoles conventionnées, en vue de la prise en charge de ce qu’on appelle « les frais de transport » des enseignants.
C’est ce qu’a affirmé dimanche dernier le cardinal Fridolin Ambongo, laissant entendre que si les parents n’interviennent pas dans la prise en charge des enseignants, cette année scolaire risque d’être perdue.
Entre-temps, plusieurs établissements publics officielles, catholiques ou protestants, font payer entre 5 et plus de 10 dollars par mois dans les écoles primaires; et des frais frais jugés « exhorbitants » sont fixés au niveau secondaire sont fixés au gré des gestionnaires.
Museza Cikuru