Les propriétaires d’un internat au Nigéria ont réussi à le transformer en usine à bébé. Leurs victimes, des femmes qui ont du mal à avoir des enfants.
Aganran Ganiu PDG de l’Agence nationale pour l’interdiction de la traite des personnes (NAPTIP) indique à BBC que cette usine à bébé a plusieurs filles enceintes dont les bébés sont destinés à être vendu.
Leur méthode, selon A. Ganiu, consiste à convaincre une femme désirant avoir un enfant d’avoir recours à leur service. Ils lui donnent, ensuite, des médicaments et lui diront d’essayer d’avoir des relations sexuelles avec son mari afin qu’elle puisse tomber enceinte.
En quelques mois, l’état physique de la femme changera sous l’effet des médicaments. La femme aura de sa part l’impression d’être enceinte. Ils essaieront de faire en sorte qu’une autre fille soit disponible dans leur hôpital pour que son bébé puisse être donné à la femme.
A celle-ci, ils diront qu’elle a fait une fausse couche et son enfant sera donné à la femme qui croit être enceinte. Celle-ci sera emmenée en salle d’accouchement et recevra des médicaments. Inconsciente, elle ne saura pas ce qui s’est passé et à son réveil, un bébé lui sera présenté comme étant le sien.
La mère supposera qu’elle a accouché mais ne saura pas que le bébé n’est pas son enfant.
Ganiu révèle que de nombreuses familles sont tombées entre les mains de ces gens. Beaucoup de parents ne savent pas que les bébés qui leurs ont été donnés ne sont pas leurs enfants biologiques.
Cette situation transforme certaines familles en agresseurs d’enfants. « Certaines d’entre elles ont l’intention de se rendre à l’étranger pour y subir des tests ADN », fait savoir la chaîne britannique.
La NAPTIP, basée à Lagos, s’attaque à ce problème. Elle fait savoir ces cas étaient répandus dans la région de l’Est du Nigéria mais maintenant ils ont atteint l’ensemble du pays.
Aganran Ganiu fait savoir que certains des suspects ont été arrêtés par les forces de sécurité. Il plaide pour que les victimes les aident à identifier le lieu où se trouvent ces faux médecins propriétaire de l’usine à bébé; afin de faciliter leur arrestation.
Thomas Uzima