Le BCNUDH dit condamner des propos « incendiaires » tenus par le Secrétaire Général de l’UDPS, Augustin Kabuya à l’encontre des membres du FCC.
Selon le BCNUDH, ces propos sont de nature à inciter à la haine et à la violence. Les responsables des droits humains au sein de la mission onusienne disent donc mettre en garde contre de tels propos; et appelle les acteurs politiques de tous bords de s’abstenir de tenir des discours pouvant porter atteinte à la paix et la cohésion sociale.
#RDC #Kinshasa 11.11.2020 @unjhro condamne fermement les propos incendiaires attribués à un responsable de l’UDPS, qui sont de nature à inciter à la violence. 1/3
— UN Human Rights DRC (@unjhro) November 11, 2020
En outre, le BCNUDH rappelle que ces menaces d’Augustin Kabuya contre les personnes et leurs biens sont contraires a la loi et aux exigences d’une société démocratique. D’où il invite les autorités à prendre des mesures pour prévenir et sanctionner leurs auteurs.
Contexte
Dans un meeting tenu ce mardi 10 novembre au siège de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social UDPS; Augustin Kabuya s’est pour une énième fois en pris au FCC, leur allié avec qui ils dirigent en coalition.
Contre Sele Yalaguli plus particulièrement, le ministre de Finance et membre du FCC, Augustin Kabuya a appelé les militants à s’en prendre à lui; au motif qu’il bloquerait la paie des agents pour que l’armée se révolte. Il a alors promis l’exile à tous les membres du FCC comme c’est fut le cas pour les moboutistes en 1997.
«Vous voulez retourner au pouvoir mais il faut présenter un bilan. Vous avez commis plusieurs assassinats et crimes économiques. Vos noms sont cités dans le pillage de ce pays. Aujourd’hui, vous vous organisez avec le ministre des Finances pour bloquer les paiements pour dresser l’Armée, la Police et les fonctionnaires contre le Chef de l’État…» a dit le SG UDPS avant de poursuivre: «Nous n’allons pas nous laisser faire, je vous assure. Je ne parle pas pour faire plaisir à certains. Comme ils ont choisi cette voie, sans se rendre compte que sans l’UDPS ils auraient subi le sort des Mobutistes le 17 mai 1997, nous sommes prêts puisque nous sommes habitués à ça. Nombreux prendront le chemin de l’exil ».
La coalition FCC-CACH se livre une bataille intérieure et extérieure. Après des invectives entre les membres de deux camps au pays; c’est la guerre diplomatique qui se mène à tous les niveaux. Kabila venait d’adresser une lettre aux chefs d’États témoins de l’accord signé entre lui et Tshisekedi. Pendant ce temps, des émissaires de Tshisekedi circulent çà et là pour transmettre aussi son message.
Jean-Luc M.