Condamné par contumace à la prison à vie dans le dossier de l’assassinat de son prédécesseur Melchior Ndadaye, Pierre Buyoya ne rentrera pas au Burundi.
Il l’a fait savoir ce vendre 23 octobre lors d’une conférence de presse tenue à Bamako. « Compte tenu des droits de l’homme au Burundi, je crois que se présenter là-bas équivaut à un suicide », a-t-il dit.
Il rejette sa condamnation rejetant l’affaire comme étant politiquement motivée. « Il s’agit d’un dossier politique mené de manière scandaleuse en violation de toutes les règles de droit ».
Pierre Buyoya annonce qu’il va faire appel. « Nous décidons de faire appel devant les juridictions burundaises et, le moment venu, devant des tribunaux extérieurs. »
Pour rappel, le 21 septembre 1993, Melchior Ndadaye, premier président hutu du Burundi élu, était assassiné. Ce qui avait plongé ce pays de l’Afrique centrale dans une guerre civile avec plus de 300000 morts.
En 2018 le gouvernement burundais avait alors émis de mandats d’arrêt internationaux contre Buyoya et 18 de ses proches. Ils sont accusés pour attentat contre le chef de l’Etat, contre l’autorité de l’état et attentat tendant à apporter le massacre et la dévastation.
Cet ancien président, auteur de deux coups d’Etat dans le passé au Burundi, travail aujourd’hui pour le compte de l’Union Africaine comme son Haut Représentant au Mali et au Sahel.
Si l’UA ne sait pas encore prononcé sur cette condamnation, il faut dire que dans le milieu diplomatique on fait savoir que cette situation met l’organisation dans l’embarras.
On estime néanmoins que la condamnation de Buyoya n’aura pas d’incidence sur sa mission de représentation pour le moment. Il faut dire que l’UA a toujours considéré cette procédure comme essentiellement politique.
Thomas Uzima