Alors qu’il se dirigeait à Bunyakiri dans le territoire de Kalehe, le jeudi 15 octobre dernier, pour l’évaluation des activités menées dans le cadre du corridor PICAGL; Marcellin Amani Bahaya, ministre provincial de l’Agriculture au Sud-Kivu; s’est vu attaqué par un groupe de coupeurs de route, en plein parc de Kahuzi-Biega.
Au cours de cette attaque, le ministre avec toute sa délégation avaient été dépouillés de plusieurs biens. Des passagers qui faisaient même route avec cette délégation avaient perdu des biens de valeur.
Ces malfrats avaient opéré durant 45 minutes, apprend-t-on, jusqu’à ravir l’arme au policier commis à la garde du Ministre, sans intervention des éco-gardes du PNKB.
Quatre jours après cette attaque, l’opinion cherche à savoir qui étaient ces malfrats, et pourquoi ont-ils attaqué le convoi d’une si grande personnalité en province.
Toutes ces questions restent jusqu’ici sans réponse. L’autre question qui reste pendante, est celle de comprendre le silence des officiels; sur cette attaque contre le convoi du Ministre; pourtant en mission de service dans sa province.
Du côté du Gouvernement provincial, c’est un silence radio. Aucune communication là-dessus. Certaines sources font savoir que même dans l’habituelle réunion du conseil de ministre tenue le vendredi 16 octobre dernier; un jour après l’attaque, cette question n’a pas été évoquée par l’autorité provinciale.
«Le Gouvernement provincial a-t-il minimisé les faits? » s’interroge un internaute.
Même silence du côté du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB). Les conservateurs qui chaque fois qu’il y a attaque dans ce patrimoine prennent soin d’éclairer l’opinion; ne l’ont pas fait jusqu’ici.
Toutes ces questions et plusieurs continuent donc a créer la confusion dans le chef de l’opinion; et plusieurs personnes cherchent à avoir des précisions là-dessus; surtout que certaines sources ont d’ailleurs évoqué des cas de morts et de kidnapping au cours de cette attaque.
Notons que depuis plusieurs années le PNKB fait objet d’envahissement de plusieurs groupes armés, qui y sèment la terreur. A part les groupes armés, d’autres personnes y pratiquent frauduleusement les activités de braconnage. A cela s’ajoute le conflit entre les peuples autochtones et l’ICCN; qui jusqu’ici n’a pas encore dit son dernier mot, malgré toutes les démarches enclenchées pour une solution durable.
Beaucoup s’interrogent sur ce silence assourdissant des autorités provinciales: « Si les enquêtes n’ont pas été ouvertes sur cette attaque d’un Ministre, quel serait le cas pour un citoyen lambda.? »
Bertin Bulonza