En RDC, les membres de la coalition FCC-CACH doivent surmonter leurs différences et bâtir une confiance mutuelle; a demandé la Représentante spéciale du Secrétaire Général en RDC, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU mardi dernier.
Leila Zerrougui qui dirige aussi la MONUSCO, a ainsi appelé à l’unité, dans un contexte où les situations politique et sécuritaire demeurent fragiles; et menacent les acquis du pays.
Des tensions «croissantes» sont en effet manifestes, souligne le Secrétaire général, qui revient notamment dans son rapport; sur celles survenues le 17 juillet dernier, lorsque le Président Félix Tshisekedi a procédé à des nominations au sein de plusieurs organes civils, militaires et judiciaires.
Des députés affiliés au FCC de l’ancien président Kabila, ont en outre tenté de présenter des projets de loi de réforme judiciaire; mais se sont heurtés à une résistance de la part du CACH et de la coalition de l’opposition et organisations de la société civile; «qui ont dit craindre que de tels projets de loi ne portent atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire».
Lire aussi Sud-Kivu: pour des organisations de la Société civile, les lois Minaku et Sakata méritent un rejet absolu
L’appel lancé par la Représentante spéciale a notamment trouvé un écho chez les États africains membres du Conseil de sécurité; le groupe A3 + 1, formé notamment de l’Afrique du Sud, du Niger et de la Tunisie.
Pour ces délégations, la situation politique actuelle est une «occasion rare» pour les dirigeants congolais de construire un avenir stable et un pays unifié.
«Le Président au pouvoir et son prédécesseur doivent continuer d’apaiser leurs tensions, comme ils l’ont fait à l’occasion de leurs réaffirmations publiques. Cela est vital pour une réconciliation nationale et une paix durables.» ont-ils prévenu.
De son côté, même si la Fédération de Russie a appuyé l’appel à toutes les parties pour qu’elles renoncent au partisanisme; elle a toutefois affirmé qu’une ingérence dans les affaires internes de la RDC reste «inacceptable».
«L’engagement public des dirigeants en faveur d’une coopération entre les partis cohabitant au sein de la coalition; est quoi qu’il en soit un signe positif», s’est pour sa part réjouie la Chine.
Museza Cikuru