La République démocratique du Congo (RDC) s’est endettée auprès du Rwanda pour un peu plus d’un million de dollars, et auprès du Burundi pour plus de 4 millions.
Ceci ressort d’un rapport d’audit des états financiers au 31 décembre 2019 de la Banque Centrale du Congo réalisé par le cabinet d’audit Deloitte.
Ainsi; en attendant la mise en place d’un mécanisme de règlement; les arriérés des paiements des soldes de compensation dus par la BCC aux banques partenaires; dans le cadre de l’arrangement monétaire du CEPGL demeurent inchangés depuis 31 décembre 2019.
Ils se chiffrent respectivement pour la Banque Nationale du Rwanda et l Banque Nationale du Burundi à DTS 908 973, 35 (1 281 725, 77 USD) et DTS 2 950 522, 99 (4 160 475, 71 USD).
Cet audit de la Banque Centrale fait partie des exigences du FMI qui demande plus de transparence au pays. Cependant, des citoyens se demandent comment et quand ces dettes ont été contractées.
Il faut dire que le Rwanda et le Burundi sont accusés de soutenir des groupes armés en RDC et contribuent à l’instabilité à l’est du pays. D’ailleurs le rapport Mapping des Nations Unies cite des officiels rwandais dans plusieurs crimes graves commis au Congo.
Apprendre que la Banque centrale s’était endettée auprès de ses pays jette un flou sur les relations entre le Congo et ses voisins.
« De la honte », se crie un habitant de Bukavu. « Comment peut-on emprunter chez quelqu’un qui tue tes propres enfants ? », s’interroge-t-il; en évoquant même de la complicité de la part des autorités nationales.
Soyons sérieux. La RDC a des dettes envers le Rwanda et le Burundi. Pour quelles raisons? Qu’est ce que ces deux petits pays peuvent avoir fait pour devenir créanciers de la RDC?@soniarolley @fatshi13 @TopCongo @radiookapi @modeste_mutinga https://t.co/WpuCF3LyX5
— Noel K. Tshiani Muadiamvita (@NoelKTshiani) October 4, 2020
Il faut dire que depuis un temps, des informations circulent dans la région selon lesquelles; le gouvernement congolais payerait Rwanda pour la sécurité et la stabilité à l’est.
«On peut se refuser à ne pas y croire car on comprend qu’avec ces gens tout est possible. Je me demande si avec ça nous les victimes des crimes commis au pays ;nous pouvons espérer un engagement de ses autorités pour une justice », fait savoir un autre habitant.
En attendant, les officiels congolais ne se sont pas encore exprimés sur la question; mais la polémique gagne le terrain sur les réseaux sociaux.
Lire le document de l’audit ici.
La Rédaction