Intervenons-nous

Denis Mukwege a procédé à la remise de 42 maisons à des survivantes des violences sexuelles de Kavumu, Katana et de Kalehe. Des maisons construites par la Fondation Panzi grâce à l’appui financier de la Croix Rouge du Luxembourg.

Visitant un ancien abri d’une survivante, Mukwege s’est montré ému. Il a appelé à l’action des dirigeants pour mettre fin aux inégalités criantes dans la société.

«Quand on voit des humains vivre dans des telles maisons avec des enfants, nous sommes tout simplement en train de leur nier notre propre humanité. Puisque si nous partageons la même humanité avec ces femmes et que nous acceptions qu’elles vivent dans pareilles conditions, cela veut tout simplement dire que nous leurs refusons l’humanité et qu’en refusant l’humanité à ces femmes, nous refusons notre propre humanité», se désole Denis Mukwege.

Lutter contre les violences sexuelles ne suffit pas !

Devant cette « maison », Mukwege est formel : au-delà de la lutte contre les violences sexuelles, il faut se battre contre les inégalités criantes dans la société congolaise.

«Lutter contre les violences sexuelles ne suffit pas, nous devons également lutter contre les inégalités qui existent dans notre société et qui sont inacceptables. Je crois que devant cette maison, on devrait se sentir tous interpellés pour dire que nous partageons la même humanité avec ces femmes, nous ne pouvons pas accepter qu’elles vivent dans ces conditions. Ici, c’est peut-être un exemple mais il y a des maisons qui sont pires que celle-ci » insiste celui que des femmes de Kavumu appellent « notre héros ».

Mukwege interpelle donc la société et les dirigeants «nous pouvons faire beaucoup avec très peu s’il y a la volonté politique ».

«S’il y a cette compréhension que nous partageons la même humanité et que nos besoins sont les mêmes, il suffit de se mettre à l’œuvre et on peut faire des grandes choses », lance-t-il notamment aux dirigeants.

Jean-Luc M.

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