La ville de Beni s’est réveillée sous un climat inhabituel ce lundi 14 septembre 2020. A la base, des nouvelles manifestations des habitants notamment certains groupes de pression dont la LUCHA (lutte pour le changement) pour décrier la criminalité urbaine et la montée en puissance des massacres perpétrés par les rebelles ougandais ADF sur les civils en territoire de Beni, depuis plusieurs jours maintenant.
Déjà tôt le matin, des manifestants ont érigé des barricades dans les artères principales de la ville notamment dans le quartier Matonge. Des échauffourées ont même éclaté ce matin entre les manifestants et les forces de sécurité qui tentent d’évacuer la ville.
Pour l’instant, les forces de sécurité notamment la police coalisée à l’armée tentent encore d’évacuer les avenues. Certaines interpellations dans le rang des manifestants ont déjà été signalées.
Toutes les activités restent paralysées pour le moment à Beni, dans le centre-ville Motonge où les manifestants se sont concentrés depuis les premières heures. Boutiques magasins et toutes appartements commerciaux restent hermétiquement fermés.
Et comme vous le savez, un peu plus tôt le maire ad-intérim de Beni a invité sans succès les organisateurs des manifestations à surseoir leur activité car inopportune suite à la situation sécuritaire qui prévaut dans sa juridiction.
Bakwanamaha Modeste a laissé entendre que les services ayant la sécurité dans leurs attributions l’ont informé que les groupes armés menacent d’attaquer la ville. Un appel qui a été foulé au pied par des manifestants.
Roger Kakulirahi, depuis Beni