Les «Journées nationales de réflexion sur les réformes électorales» (JoNaRef 2020) ont effectivement démarré ce mercredi 9 septembre 2020, à l’hôtel Pullman à Kinshasa.
Ces assises qui réunissent près de 150 personnalités sociales et politiques, représentants différentes organisations citoyenne; visent à aboutir à une proposition partagée des réformes électorales, à la lumière des standards et principes internationaux; à soumettre aux institutions publiques.
Dans son mot, le président du Cadre de Concertation National de la Société Civile (CCNSC), Patient Bashombe; a rappelé «l’impérieuse nécessité des réformes électorales», après des leçons tirées des cycles passés; avant d’entamer les perspectives des élections 2023 «avec plus de responsabilité.»
Ces réformes concernent la révision de la Loi portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale indépendante (CENI); ainsi que la Loi électorale
«En effet, tout processus électoral doit être approprié par la population en général et en particulier, par les parties prenantes. Il vous souviendra que les dernières élections ont suscité beaucoup de critiques aussi bien des observateurs que des politiques. Ces critiques se rapportent notamment à l’organe en charge de l’organisation du processus électoral, la CENI; le mode de scrutin adopté pour les élections législatives et provinciales; la proclamation des résultats non compilés aux centres locaux de compilation des résultats; la corruption qui a émaillé les élections des gouverneurs et sénateurs, et j’en passe. D’où la nécessité de procéder à une réforme en vue de recadrer le prochain cycle électoral à l’horizon – 2023.»
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Au cours de ces assises, les acteurs comptent échanger sur les propositions de réformes disponibles et leur bien-fondé; mais aussi adopter une feuille de route pour la poursuite du plaidoyer, et la mise en œuvre des réformes électorales.
Patient Bashombe a salué les initiatives de différentes organisations citoyennes, à l’instar du «Consortium des grandes Missions d’observation électorale»; qui a voulu amener les forces vives de la Nation, particulièrement les partis politiques et la Société Civile; à s’engager sans heurt dans un processus apaisé de réforme électorale.
Dès lors, beaucoup d’autres initiatives de plaidoyer de la société civile ont vu le jour; pour relayer et conforter cette option de réforme électorale. «Il s’agit notamment de la Nouvelle société civile congolaise qui a élaboré un Vade-mecum pour la réforme électorale, le CLC, Congolais débout qui ont réfléchi à l’amélioration de notre système électoral, et d’autres Mouvements citoyens qui ont été dans les rues pour exiger les réformes. Les mouvements et organisations des femmes et des Jeunes de la société civile ont également planifié et exécuté des ateliers de réflexions en vue de dégager leurs propositions relatives à cette réforme.»
Il indique que le Cadre de Concertation National de la Société Civile, a de son côté renforcé l’initiative du Consortium des grandes Missions d’observation électorale; en organisant d’intenses consultations auprès des acteurs sociaux dans les 26 provinces, auprès des confessions religieuses; des masses ouvrières, les syndicats, les corporations, auprès des groupes spécifiques des femmes et des jeunes; dans l’objectif de recueillir leurs avis et propositions de réformes électorales qui ont été mutualisés avec ceux des acteurs précités.
«A l’issu de ces consultations, le résultat est sans équivoque : plus de 90 pour cent des structures consultées ont soutenu qu’avant toute désignation des animateurs de la future CENI, il s’avère impérieux de procéder à la réforme de la Centrale électorale. C’est aussi la préoccupation partagée par les organisations qui soutiennent les présentes assises.» dit-il.
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Patient Bashombe indique que la population congolaise à travers la Société Civile sera honorée de voir les conclusions de ces assises être portées par tous les députés et sénateurs; envue d’enrichir les débats au Parlement sur la révision de la loi organique portant sur l’organisation, les attributions et le fonctionnement de la CENI; le cadre juridique en général des élections et l’harmonisation de tous les textes y liés; ainsi que les options majeures de la loi électorale, sans énerver les dispositions intangibles de la constitution.
Museza Cikuru