Intervenons-nous

Dans leur déclaration faite ce lundi 20 juillet 2020, plus de 30 députés  provinciaux sur les 48 qui siègent à l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, disent être très préoccupés par la situation sécuritaire en Province, dans la région Fizi-Mwenga-Uvira et particulièrement les récents massacres de Kipupu à Mwenga.

Pour ces députés provinciaux du Sud-Kivu qui citent certains cas d’incursion des groupes armés étrangers et locaux, les assassinats ciblés, et le récent massacre dans le haut plateau de Fizi-Mwenga-Uvira, il est inadmissible que des civils puissent souffrir avec l’insécurité sans l’implication des autorités au plus haut niveau du pays.

Face à cette situation macabre, ces députés invitent le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, en tant que garant de la nation, pour concrétiser ses promesses de campagne, à s’impliquer personnellement en installant le quartier général des FARDC à l’Est du pays, mais aussi renforcer les initiatives diplomatiques pour consolider la paix dans la sous région des Grands lacs.

Lire aussi: Attaque Kipupu/Itombwe: des députés provinciaux évoquent un bilan de plus de 200 personnes tuées

Au Gouvernement central, la représentation provinciale exige une déclaration officielle relative aux incursions signalées dans la partie Est et particulièrement au Sud-Kivu. De renforcer les effectifs militaires déployés sur le champ des opérations dans la province, mais aussi de procéder à l’opération de vérification des effectifs militaires, qui selon les députés provinciaux, plus de 20 000 militaires fictifs sont signalés à l’Est.

Dans le lot des recommandations faites au Gouvernement central, les élus provinciaux signataires de la déclaration demandent l’autorisation de l’achat local de la ration des militaires, mais également de restaurer les fonds divers prévus pour les militaires coupés depuis une année, avec comme conséquence la démotivation des troupes sur terrain.

Pour rappel, des violents affrontements ont été signalés au village Kipupu, en secteur d’Itombwe, territoire de Mwenga. Des rebelles du groupe Ngumino et Twiraneho ont attaqué ce qu’ils considèrent comme bastion des maï maï Kibukila.

Au lendemain de cette attaque, le Twiraneho ont revendiqué cette attaque disant qu’ils sont entrain de récupérer leur villages ravis par les maï-maï.

Bertin Bulonza

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