À quelques jours de l’expiration de la dernière prorogation de l’état d’urgence comme l’a promis l’assemblée nationale, date à laquelle la reprise des cours pourraient intervenir, les enseignants ne sont pas prêts à y aller avant que le Gouvernement ne réponde à toutes leurs préoccupations.
C’est ce qu’on peut lire dans les déclarations des plusieurs enseignants qui se sont confiés à Laprunellerdc.info. Ils ne jurent qu’à la paie de leurs collègues N.U qui depuis septembre n’ont jamais touchés un sous de la part de leur employeur qui est le gouvernement congolais. À ceci, ils ajoutent la suppression des zones salariales et l’augmentation de leur salaire pour ceux qui touchent déjà. Ainsi on peut espérer à la reprise des cours.
« Depuis Septembre nous sommes entrain de vivre de la patience et de promesses qui jusque là ne sont pas réalisées. Je ne peux pas faire la rentrée scolaire si je ne suis pas payé. Si non, on risquera de tomber de faim devant les enfants. Nous vivons médiocrement ce dernier temps. Le gouvernement nous a exploité depuis des années, cette fois ci non. » Explique à Laprunellerdc.info, Pascal Bahati, un enseignant (nouvelle unité) de Nyangezi.
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Ces propos de ce professionnel de la craie sont partagé par son collègue qui, lui est payé mais veux solidariser avec ses collègues NU(nouvelles unités) et NP ( non payés.)
» L’ enseignant est très négligé par nos dirigeants depuis longtemps, il lui prend à moindre valeur. Puis Septembre c’est comme qui dirait que notre gouvernement a organisé un crime contre nos frères. Qui est ce syndicaliste qui demandera à ses camarades de reprendre les cours, à moins qu’il soit complice ? Je suis syndicaliste dans mon école et je suis payé mais je ne peux pas demander aux collègues de reprendre le chemin de l’école » dit pour sa part Adolphe Cirhuza, un autre enseignant du milieu.
Ce même point de vue est partagé par plusieurs professionnels de la craie de la sous division de d l’enseignement Primaire, secondaire et technique WALUNGU||. Ils préconisent organiser une réunion de mis au point après l’état d’urgence.
Arrêté depuis le 18 Mars dernier suite à l’état d’urgence sanitaire décrété par le chef de l’Etat de suite du coronavirus, les cours pourraient reprendre le 20 ou 21 Juillet 2020 selon le ministre national de l’EPST Willy Bakonga lors de son speech à la chambre haute du parlement le 03 Juillet dernier. Dès lors des divergences d’opinions s’observent dans la classe sociale en République démocratique du Congo.
Erechiel Mushagalusa, depuis Nyangezi.