Journaliste en danger (JED) déplore fermement tous les actes de violence dont ont été victimes des journalistes, en marge des manifestations de protestation organisées, mercredi 24 juin à Kinshasa, au Palais du Peuple ‘siège du Parlement), par des militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Parti du Président Félix Tshisekedi.
Selon des témoignages recueillis par JED, au moins trois journalistes ont été la cible de ces violences qui leur ont causé des dommages corporels ou matériels, alors que des centaines des militants avaient pris d’assaut le Palais du peuple pour protester contre des projets de loi sur la magistrature.
Il s’agit, notamment de:
1. Jean Marie Bassa, Directeur de Flash info, un journal paraissant à Kinshasa, qui a déclaré avoir été attaqué au siège de l’UDPS, par un groupe de militants de ce parti politique.
« Je me suis rendu au Palais du peuple où j’ai couvert une partie de la manifestation. Voulant compléter mon reportage, je me suis dirigé par la suite au siège de l’UDPS en portant mon gilet de presse et ma carte de presse comme signes distinctifs. Arrivé sur place, les militants de l’Udps m’ont chassé violemment en disant qu’ils n’ont pas besoin des journalistes. Dans un laps de temps, ma voiture a été endommagée et mon photographe attaqué. Ils se sont dirigés vers moi en me tabassant et me blessant sur la tête », témoigne-t-il.
2. Claude Molisho, journaliste à la Radio Télévision Nationale Congolaise ( RTNC) et chroniqueur politique, qui a été passé à tabac par des manifestants au Palais du Peuple. Il a eu une fracture à son bras droit, avant d’être soigné dans un centre médical ;
3. Jean Marie Kassamba, directeur de Télé 50, chaîne proche de l’ancien Président Joseph Kabila, a vu sa résidence située non loin du Palais du Peuple, attaquée et saccagée par des militants qui scandaient des slogans hostiles à son en droit.
Pour JED, toutes ces menaces et attaques contre des professionnels des médias constituent des actes d’intolérance qui ne doivent pas restés impunis.
JED en appelle à tous les leaders politiques, du pouvoir et de l’opposition, de se prononcer clairement contre ces violences récurrentes contre les médias et d’appeler leurs militants à respecter le travail des journalistes lors de leurs manifestations publiques.