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Laprunellerdc.info, vous propose le regard du Journaliste Magloire Paluku sur le procès en cours dans le cadre des travaux des 100 jours. Pour le Journaliste, dans un procès qu’on veut « pédagogique », le prévenu comme Kamerhe connaît déjà son sort. « il est déjà condamné.

Ci-dessous le pamphlet de Magloire Paluku, l’une des grandes voix de la presse en République Démocratique du Congo.

« Monsieur le Directeur de Cabinet Jugé …le prévenu Kamerhe condamné !

UN PAMPHLET DE MAGLOIRE PALUKU

« La messe a commencé quand le procès de Makala s’est construit !

Ils disent que c’est pédagogique, le message est envoyé à triple sens aux populations, aux hommes politiques congolais et à la communauté internationale.

Monsieur le Directeur de Cabinet du chef de l’Etat est devant les hommes de la loi qui se sont préparés en conséquence pour l’affronter. Au niveau de la loi, au niveau psychologique, au niveau politique, au niveau physique, au niveau médiatique…ils sont prêts à prouver qu’ils connaissent leur matière et leur travail. Un procès télévisé ou filmé restera dans la jurisprudence comme une référence. C’est presque du show à tout risque.

Entre les deux qualificatifs de Vital Kamerhe, « Directeur de Cabinet » et « Le Prévenu Kamerhe » ; tout est joué d’avance !

Monsieur le Directeur de Cabinet du chef de l’État sait très bien qu’il est un innocent dans certaines circonstances administratives ou gouvernementales. Monsieur le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat sait très bien qu’il est aussi coupable d’avoir été le directeur de Cabinet trop encombrant, trop vice-président de la république, trop allié, trop conseiller des conseillers-privés, trop partout en même temps, dans une Présidence de la République qui ne faisait que naître.

Quand monsieur le Directeur de Cabinet du chef de l’Etat voudra parler pour se justifier, citant les noms des témoins qui ne peuvent comparaître ; Le Prévenu Kamerhe aura toujours tort ! Un procès pédagogique est fini avant d’être public.

Le « Je ne suis pas le seul dans la supervision, nous étions 9 dans l’équipe avec même le Gouverneur de la Banque Centrale, les ministres les conseillers… » C’est déjà le Directeur de Cabinet du chef de l’Etat qui est exclus sans être révoqué !

Le Prévenu Kamerhe est déjà condamné !

Comme à l’époque de Saddam Hussein en 2005-2006 en Irak, le tribunal savait qu’il allait affronter un Président de la République. Les juges s’étaient très bien entraînés. Tout comme aux procès sur la mort du Colonel Mamadou Ndala et sur les Adf à Beni au Nord-Kivu en Octobre 2014, le verdict d’un procès pédagogique est presque connu d’avance.

Tout le rituel (obligatoire) entre juges, avocats, ministère public, prévenus, témoins…est une (Scena Amet) sacralisation d’une scène préfabriquée, pour la bonne cause de la République.

Avec le Prévenu Kamerhe tout est déjà prêt. L’un des juges ou des avocats de la république a lancé à la télévision que pour eux « même demain ils sont prêts », pendant que les avocats de la défense du Prévenu Kamerhe réclamaient (un mois) pour s’enquérir du dossier.

 Alea Ajacta Est, le sort est déjà jeté.

La République veut prouver au monde qu’elle est dans la nouvelle philosophie de lutte contre l’impunité.

La République envoie un message de charme aux partenaires tout en cachant les dessous du procès. Ça sera un procès inachevé, car tout le monde de l’équipe de supervision ne passera pas à la barre. Si d’aventure, le coordonnateur des 100 jours du chef de l’Etat, cité par le prévenu était invité au procès, il chargera le Directeur de Cabinet du chef de l’Etat et le Prévenu Kamerhe sera seul contre tous.

Le Directeur de Cabinet du chef de l’Etat est jugé mais c’est le Prévenu Kamerhe qui est déjà condamné !

La politique a déjà un gêneur de moins avant le prochain mandat, la république a déjà son détourneur à crucifier pour obtenir sa notoriété, une certaine population a (aussi) déjà son criminel économique pour se refaire le moral.

MAGLOIRE PALUKU »

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2 commentaires

  1. Jean Kenge on

    Dites à notre journaliste que c’est une pratique trop congolaise de vouloir démontrer par tous les moyens que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent. On attend naturellement la démonstration. Pas seulement des vérités, entre guillemets, assénées grâce à un clavier.

  2. Kasongo Kampompo on

    Mais, Monsieur Kamhere au lieu de venir devant les juges avec les arguments de poids pour prouver son innocence, lui y est venu avec orgueil et arrogance pour montrer qu’il est important, qu’il n’est pas venu pour amuser la galerie, et qu’il était plus intellectuel que tout le monde dans la salle. Et à cela, il a ajouté du mensonge qu’il ne connaissait pas Monsieur Jamal, cet autre prévenu à qui il avait au nom de la présidence il (ils) avaient. confié un marché combien important de construction de maison préfabriquées cher Paluku. Ne cherchons pas les faux fuyants.

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