La Société Civile de Kabare a écrit au commandant de la 33ème région militaire, pour l’alerter sur la présence de 5 groupes armés actifs dans le groupement d’Irhambi-Katana, en territoire de Kabare au Sud-Kivu, où ils commettent des exactions.
Emmanuel Bengehya, Président de cette structure citoyenne indique ça fait maintenant deux ans, depuis qu’ils ont commencé à alerté sur cette situation qui semble continuer à prendre de l’ampleur.
La Société Civile dit avoir répertorié au moins 5 groupes armés actifs, parmi lesquels le Groupe de Chance, celui du milicien Shukuru, le groupe armé de Shabani, celui du milicien décédé Cisayura. Ainsi qu’un nouveau groupe qui a récemment vu le jour, appelé Groupe de 12, composé essentiellement des populations hutu et des pygmées.
Cette structure indique que les habitants des villages les plus touchés, comme Mabingu, Kabushwa et Kahungu, ne circulent plus, ni se rendre aux champs, suite à des attaques à répétition de ces groupes armés, auteurs de plusieurs cas d’insécurité.
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Ces groupes armés exploitent par ailleurs de l’or dans le Parc national de Kahuzi-Biega, le braconnage des espèces rares, ainsi que la déforestation du parc, par la coupe des arbres pour la fabrication des braises et planches, sous l’œil impuissant des autorités locales, pourtant saisies depuis longtemps.
La Société Civile de Kabare rappelle que le dernier cas en date, est celui survenu du le 29 avril dernier, entre les écogardes et deux groupes armés, faisant ainsi 4 morts, dont un écogarde et 3 de ces rebelles.
Face aux multiples exactions de ces groupes armés, elle plaide pour une intervention de l’armée, en appui des autorités à différents niveaux, pour le désarment de ces miliciens, et leur réinsertion à Kalehe, où ils seraient en majorité originaires.
« Nous demandons au Commandant des FARDC de regrouper ces groupes armés et les désarmer. Et le Gouvernement provincial du Sud-Kivu de sortir de son silence, et d’organiser un couvre-feu dans le groupement d’Irhambi-Katana, pour mettre fin à la prolifération d’armes dans la communauté. » ajoute cette lettre.
Jean-Luc M.