Proclamé pour une durée de 30 jours, l’Etat d’urgence sanitaire décrété par Felix Tshisekedi prend fin, en principe le 23 avril courant.
Mais selon le cabinet du président de la République, la situation sanitaire qui a motivé cette prise de décision exceptionnelle le 24 mars dernier reste encore très préoccupante, et appelle davantage à des décisions plus idoines et rigoureuses pour contrer la propagation du Coronavirus en RDC.
Dans une note consultée ce dimanche 20 avril par Laprunellerdc.info, le Cabinet de Tshisekedi indique qu’usant de ses prérogatives constitutionnelles, le Chef de l’État a introduit depuis le vendredi 17 avril dernier, à l’Assemblée Nationale et au Sénat, une demande de prorogation de l’Etat d’urgence.
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Selon la même source, les deux chambres du parlement devraient se réunir, de manière séparée, avant l’expiration de la date butoir soit le 23 avril pour statuer «uniquement sur cette question.» (Conformément à la loi, le Congrès ne se tient que dans les conditions prévues dans l’article 119 de la constitution.)
Pour le cabinet de Félix Tshisekedi, il ne s’agit pas d’un congrès tel que l’avaient préconisé il y a quelques jours les présidents de deux chambres, mais plutôt de l’application stricte de l’ordonnance du 24 mars portant proclamation de l’Etat d’urgence sanitaire pour faire face au Covid 19 , du reste jugé conforme à la constitution par la Cour Constitutionnelle.
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Cependant, beaucoup se demandent comment les deux chambres pourraient-elles se réunir, alors que sont interdits tous rassemblements, réunions et célébrations de plus de 20 personnes sur les voies et lieux publics.
Selon cette note, les juristes de la Présidence de la république ont suggéré au Chef de l’Etat de faire sauter le verrou qui interdit les rassemblements de plus de 20 personnes, en prenant une autre ordonnance portant modification des mesures relatives à l’exercice de la liberté pendant la période de l’Etat d’urgence.
Museza Cikuru