Intervenons-nous

Plus de peur que de mal. Les Congolais ont de quoi manger jusqu’en juin prochain. L’information a été livrée par le vice-ministre de l’Economie nationale, au terme d’une visite d’inspection hier mardi 7 avril 2020 dans quelques entrepôts et chambres froides des opérateurs économiques de la place.

Didier Okito a été instruit par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba de descendre sur terrain afin de vérifier les stocks physiques dont disposent les importateurs congolais. Le résultat est rassurant selon le Vice-ministre de l’Economie nationale : il n’y aura pas rupture de stocks pendant cette période marquée par la pandémie du Covid-19.

A l’issue de la ronde effectuée dans les entrepôts de Egal, Afri-Foot, etc. le vice-ministre a été rassuré de la disponibilité des produits en qualité et quantité suffisante pouvant couvrir le pays, en particulier la capitale Kinshasa jusqu’au mois de juin.

« Je viens d’effectuer des descentes de courtoisie, dans les différents dépôts et chambres froides des opérateurs économiques. Là je dois rassurer d’abord le premier citoyen de la RDC, le président Félix Tshisekedi, qu’il y a un stock pour sa population, il doit s’apaiser. Il y a un stock gérable jusqu’au mois de juin. Par là, je rassure aussi la population kinoise qu’elle ne mourra pas de faim, parce que moi-même en tant membre du Gouvernement, vice-ministre de l’Economie nationale, je viens de voir de mes yeux le stock de produits de première nécessité dans différents dépôts et différentes chambres froides de la ville de Kinshasa« . a-t-il dit.

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Didier Okito rappelle que l’état d’urgence a été décrété par le Président de la République suite au coronavirus qui touche presque le monde entier. Et puisque gouverner c’est prévoir, le Gouvernement se devait d’anticiper la pénurie éventuelle de denrées alimentaires.

« Nous, dans le domaine économique, avons eu à faire beaucoup de réunions avec le Premier ministre, les opérateurs économiques ainsi que la FEC. Le premier objectif était de savoir si le Congo en général, en particulier la ville de Kinshasa, disposait d’un stock de produits de première nécessité pouvant permettre à la population congolaise de manger au moins pendant deux ou trois mois. Lors de la dernière réunion que nous avons eue avec les opérateurs économiques, ces derniers nous avaient rassuré qu’il y avait un stock pouvant servir la capitale Kinshasa et les environs jusqu’au mois de juin. L’administrateur délégué de la FEC était passé aussi dans les différents médias pour rassurer la population. » a indiqué le patron de l’Economie Rdcongolaise.

Flambée des prix

Le vice-ministre explique que le goulot d’étranglement, c’est la flambée des prix, qui est le fait des détaillants et non des dépositaires. Et en tant que ministère de l’Economie nationale, dit-il, « notre contrôle se limite au niveau des grossistes, des grands importateurs. Nous venons de les questionner. A leur niveau, il n’y a pas vraiment pas un grand problème. Ce sont plutôt les détaillants qui sont en train de fixer les prix à leur gré« , affirme Didier Okito.

Pour maîtriser cette hausse exagérée des prix, le Vice-ministre de l’Economie nationale indique avoir instruit le Gouverneur de la ville de Kinshasa d’envoyer des missions permanentes avec les chefs des divisions des zones ouest et est pour qu’il y ait ce qu’on appelle « la surveillance des marchés ». « Le Gouverneur de Kinshasa doit instruire le ministre provincial de l’Economie pour qu’on arrive à juguler cette hausse des prix qui n’est pas justifiée », fait-il savoir.

Vendre en détails

Le directeur central d’Afri-Food, Bahri Farouk, outré par l’incivisme des détaillants, promet de convaincre les importateurs à vendre aussi en détail, si les détaillants continuent à augmenter les prix comme ils le font.

« Nous avons gardé les mêmes prix en ce qui concerne le riz, la farine de maïs. Eux [les détaillants, Ndlr] ont une marge bénéficiaire qu’ils ont dépassée », indique Bahri. « On a fait passer le message aux détaillants qu’ils doivent respecter la marge bénéficiaire légale, j’espère qu’ils vont appliquer. Nous avons demandé cela au Vice-ministre, si les détaillants ne se conforment pas à la loi, c’est nous-mêmes qui allons vendre en détail. » a-t-il prévenu.

« En ce qui concerne le stock, on peut aller au mois de juillet selon nos prévisions. Nous avons d’autres commandes qui arrivent. Il n’y aura pas pénurie« assure Bahri.

Avec mediacongo.net

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