A cité de la N’Sele, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi ont regretté le décès du Général-Major Delphin Kahimbi, patron des renseignements militaires retrouvé mort à son domicile en fin février dernier à Kinshasa.
Selon le Compte-rendu qui a sanctionné la rencontre, les deux personnalités ont décidé d’attendre les conclusions des enquêtes qui ont été déclenchées pour élucider les circonstances de cet événement.
« Les deux personnalités ont également regretté le décès du Général Major Delphin Kahimbi et attendent avec diligence, les conclusions de l’enquête en cours pour élucider les circonstances de la survenance de ce malheureux événement » dit le compte-rendu lu par Vital Kamerhe, le Directeur de Cabinet de Tshisekedi.
Pour rappel, le Général Delphin Kahimbi fut l’un des puissants généraux autour de Joseph Kabila. Il a été au cœur des renseignements militaires du pays lors des derniers moments de l’ancien président. Plusieurs organisations de défense des droits humains l’avaient toujours accusé de violation grave des droits de l’homme. C’est peut-être dans ce sens qu’il était sous sanctions internationales depuis quelques années aux côtés d’autres proches de Kabila.
Il est décédé, alors qu’il devait être entendu encore une fois par le Conseil National de Sécurité. Des réactions sont tombés depuis, dans tous les sens, et selon des camps politiques ou des activistes de la Société Civile. En tout cas, la polémique et les questionnements étaient au rendez-vous.
Plusieurs sources avaient alors évoqué des sérieux malaises entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi après ce décès.
Du coté FCC, des cadres se sont dernièrement montrés très critiques, face à cette mort qu’ils considèrent comme « mystérieuse ».
«Qu’à cela ne tienne, il y a énormément d’interrogations», a indiqué Félix Kabange Numbi, qui dit avoir appris que le Général Delphin Kahimbi était désarmé à 22 heures, par les soldats qui sont venus de la maison civile, alors que quand un Général est suspendu, «cela ne signifie pas qu’il est relevé de ses fonctions.»
Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’UDPS, a, lui demandé à ses partenaires (FCC) «d’arrêter de gesticuler autour de la mort de ce vaillant combattant,» en mettant sur la place publique à quel point « le régime passé avait politisé l’Armée» et montrer à l’opinion « qu’ils continuent à avoir une mainmise sur l’Armée. »
Le Haut-commandement militaire avait dès lors annoncé qu’une «enquête est diligentée, pour élucider les circonstances» de son décès.
Honneur-David Safari