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Un tableau sombre vient d’être dressé par les députés provinciaux élus du territoire de Djugu en Ituri qui se disent profondément touchés par la détérioration de la situation sécuritaire dans leur circonscription électorale.

Dans une déclaration commune faite ce mercredi 11 mars 2020 à Bunia chef-lieu de la province de l’Ituri, ces députés parlent d’un bilan lourd de 50 morts depuis le 27 février dernier. Le bilan le plus catastrophique est celui enregistré le 28 février dans le secteur de Banyali Kilo où 25 personnes ont été sauvagement abattues et plusieurs autres blessées et kidnappées.

Tout en déplorant énergiquement ces actes de barbarie et de vandalisme, les élus de Djugu appellent les autorités compétentes à s’assumer et prendre leur responsabilité en mains.

«Nous recommandons au gouvernement central de s’assumer dans sa fonction régalienne en protégeant sa population et ses biens, d’accorder l’importance à la situation sécuritaire de Djugu comme celle du Nord-Kivu, de doter les FARDC en moyens logistiques et financiers conséquents pour faire face à ces ennemis de la paix… ainsi que renforcer l’effectif des FARDC et PNC», ont proposé dans cette déclaration lue par Christophe Lopa Koli, leur porte-parole.

Par ailleurs, ces députés provinciaux interpellent aussi la Mission de l’Organisation des Nations-Unies l’appelant à jouer son vrai rôle dans cette situation sécuritaire.

Il sied de rappeler que parmi les victimes de la récente attaque attribuée à la milice CODECO figurent le curé de la paroisse catholique de Fataki blessé à la machette le 8 mars ainsi que le chef de la jeunesse de Maze Faustin Tsedha, tué la nuit du mardi 10 à ce mercredi 11 mars 2020.

Richard Kaponirwe, depuis Isiro

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