Intervenons-nous

    Dans un point de presse tenu ce mercredi 19 février 2020, l’administrateur du territoire de Rutshuru rejette les accusations du mouvement citoyen « Lutte pour le Changement » (Lucha), qui l’a récemment chargé de ne pas s’intéresser pas aux questions sécuritaires, du détournement des biens publics, et plusieurs autres, jusqu’à demander même son départ.

    Selon l’administrateur Justin Mukanya Kasombo, depuis que territoire de Rutshuru est devenu une entité déconcentrée en 2010, il n’y avait aucun budget propre, et il n’y a aucune taxe.

    Selon lui, le fonctionnement de ce territoire pose un problème, puis qu’il reçoit la rétrocession de la province de 700.000 Fc, mais qui font même 2 ou 3 mois  sans arriver. Ce qu’il considère comme insuffisant, pour être détourné par un administrateur de territoire.

    S’agissant de la question sécuritaire, l’administrateur de territoire reconnaît avoir fait des efforts pour ramener la paix.

     » Je sais que vous connaissez néanmoins les efforts personnels consentis à la tête de ce territoire, pour qu’on puisse vivre ces quelques moments de tranquillité, même s’il y a encore des questions qui se posent sur le plan sécuritaire. Il faut la collaboration de  tout un chacun car l’armée seule ne peut pas mettre fin à l’insécurité  » poursuit Justin Mukanya.

    Cette réaction de l’administrateur, intervient après un point de presse tenu le mardi 18 février dernier par la Lucha, où plusieurs griefs lui ont été reprochés.  

    « 8 ans pratiquement, ce territoire dans toutes ses deux chefferies, est devenu l’épicentre des cas de kidnapping et enlèvements des citoyens. Ce qui a rendu pauvre toute la population de la contrée. Bien plus de mille personnes ont déjà été enlevées, certaines ont trouvé la mort, et d’autres ont été torturées puis libérées ; moyennant d’importantes rançons. » disait la Lucha.

    Ce mouvement citoyen reproche également à l’administrateur de Rutshuru la mégestion, le détournement des fonds publics, l’enrichissement illicite, la dictature, le monnayage de la justice, et plusieurs autres griefs.

    Selon Charly Sebusha, membre de la Lucha/Rurshuru, ce mouvement a décrété une journée ville morte pour ce vendredi 21 février, sur toute l’étendue du territoire de Rutshuru, journée qui sera suivie par une marche pacifique, et un sit-in aux bureaux administratifs du territoire.

    Justin Panzu, depuis Rutshuru

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