Alors que la loi des Finances 2020 a été votée en équilibre, en recettes comme en dépenses, au niveau du parlement à 18.545,2 milliards de CDF (environ 11 milliards USD), le ministère des Finances vient de ramener le Plan de Trésorerie 2020 à 13.869 milliards de CDF (8,235 milliards USD).
Dans le plan de Trésorerie publié ce 17 février 2020, le ministère des Finances indique que cette réduction intervient suite au cadre macroéconomique sous-jacent, précisant que le Budget d’un exercice n’est pas à confondre avec le Plan de Trésorerie correspondant, car ce dernier est un outil de gestion et de pilotage de l’exécution du Budget, au regard des fluctuations de la conjoncture et des contraintes trouvées sur le terrain.
Il indique également que ce montant peut être considéré pour le Plan de Trésorerie, comme le montant maximal en recettes et dépenses ; En d’autres termes, en produits encaissables et en décaissements.
« Ainsi, déduction faite de ces éléments, la Loi des Finances 2020 est votée en équilibre à 18.545,2 milliards de CDF. Ce montant global est ramené à 13.869 milliards de CDF en tenant compte du cadre macroéconomique sous-jacent… Comme le cadre macroéconomique n’est pas figé mais mouvant, et que les circonstances ayant prévalu à l’adoption du Budget ont évolué, le Plan de trésorerie reprend, dans son contenu, les réalités du moment. » indique ce document.
Tenant en compte des tendances défavorables de la conjoncture actuelle, le ministère des Finances retient des recettes et les dépenses totales respectivement de 9.195,6 (5,460 milliards USD) et 9.545,6 milliards de CDF (5,668 milliards USD). Ainsi, il en résulte un déficit de 350 milliards de CDF (207 millions USD) à couvrir, par l’émission des bons de Trésor à souscrire par les banques commerciales.
Le Plan de Trésorerie du secteur public que vient de publier le ministère des Finances, réduit les recettes fiscales et non fiscales du budget 2020. Celles-ci passent de 13.025 825 milliards CDF (7,735 milliards USD) à 8 897 000 milliards CDF (5,283 milliards USD), soit une baisse de 31,70 %.
Le ministère des Finances indique que ce niveau de recettes se réfère aux déclarations actuelles des régies financières, après la prise en compte notamment des ralentissements consécutifs de la croissance mondiale, et leurs répercussions sur la croissance intérieure ainsi que des effets décalés résultant de l’effondrement au dernier trimestre 2018 du cours du Cobalt.
Le Plan de Trésorerie indique que le nouveau niveau des recettes a été déterminé en appliquant un accroissement de 20 % sur les recettes courantes ,arrêtées à fin décembre 2019 (7.487,947 milliards CDF), sur la base de la tendance observée au cours de trois derniers exercices.
A travers ce Plan de Trésorerie, le ministère des Finances a également revu à la baisse les dépenses publiques.
« Le différentiel entre les deux Plans de Trésorerie procède notamment à la variabilité de la conjoncture, de la périodicité liée aux délais de mise en œuvre des mesures d’encadrement des recettes et à l’impact des réformes structurelles envisagées en 2020. D’une manière générale, les réponses de ces mesures et réformes structurelles, si elles sont bien appliquées et suivies, ne pourront intervenir qu’en 2021. » note ce ministère.
Museza Cikuru