Intervenons-nous

La Dynamique Femmes, Paix et Inclusion de la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) Bukavu a réuni, ce mardi 9 décembre 2025, des femmes issues de diverses confessions religieuses pour une grande séance de sensibilisation sur les violences numériques.
L’activité, appuyée financièrement par le Secours Catholique – Caritas France, s’inscrit dans le cadre de la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.


La rencontre s’est tenue chez les Pères Xavériens, à Muhumba, dans le quartier Nyalukemba, commune d’Ibanda.

Selon la Sœur Aimerance Lukengerwa, religieuse des Filles de Marie Reine des Apôtres et responsable de la Dynamique Femmes, Paix et Inclusion à la CDJP, cette activité visait à sensibiliser les femmes aux dangers croissants des violences numériques : cyberharcèlement, diffusion non consentie d’images, usurpation d’identité, chantage en ligne, etc.

« L’objectif était d’éveiller les consciences sur l’impact des violences numériques, qui peuvent briser la réputation d’une femme, d’une mère, d’une éducatrice ou d’une épouse », explique-t-elle.

Lire aussi: Bukavu : la CDJP sensibilise élèves et jeunes de Bukavu et Kabare sur les violences numériques dans le cadre des 16 jours d’activisme

Elle appelle les femmes et les filles à un usage responsable du numérique, afin d’éviter d’en devenir victimes.

Pour Kusinza Marie Gorette, représentante des femmes de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) au Sud-Kivu et panéliste du jour, l’ère numérique offre à la fois des opportunités et des risques. Elle invite les foyers, les jeunes et la communauté en général à adopter un usage éclairé des outils numériques.

« Nous devons bien l’utiliser dans nos familles, nos travaux et nos relations sociales. Le numérique apporte beaucoup de bienfaits, mais aussi des méfaits qui provoquent aujourd’hui de nombreux incidents dans la société », souligne-t-elle.

Nathalie Kika, représentante de la confession anglicane, a salué l’initiative. Elle dit avoir acquis de nouvelles connaissances et s’engage désormais à les transmettre à d’autres femmes de sa communauté.

« Je suis très contente et j’ai beaucoup appris. Je vais sensibiliser les femmes de ma confession et accompagner les victimes à dénoncer ces violences auprès de la justice », promet-elle.

L’activité s’est clôturée par la lecture et la signature d’un acte d’engagement, ainsi que de la déclaration officielle des 16 jours d’activisme.

Des femmes provenant de différentes confessions religieuses : musulmane, anglicane, protestante, kimbanguiste, Frères du Salut, entre autres ont pris part à la session.

La campagne de cette année se déroule sous le thème : « Tous unis pour mettre fin à la violence numérique contre les femmes et les filles », un appel à renforcer la protection des jeunes, en particulier des filles, dans les espaces en ligne.

Edith Kazamwali

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