Un journaliste de la radio communautaire de Mweso figure parmi les civils lâchement abattus lors d’une incursion d’hommes armés dans la nuit de vendredi à samedi 6 décembre au village Katsiru, dans la chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Selon plusieurs sources locales concordantes, le reporter, en congé au moment des faits, a été criblé de balles par des assaillants non identifiés alors qu’il se trouvait dans un restaurant du village.
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La victime, Rachid Mustapha Kazao, était technicien à la radio communautaire de Mweso depuis 2018 avant de se lancer dans le journalisme. Après la chute de Mweso entre les mains du M23, la station avait cessé d’émettre, poussant le jeune journaliste à se reconvertir comme motard sur les axes Kitshanga–Mweso, Mweso–Goma, Mweso–Bambo et Mweso–Kibirizi. D’après une source locale, Rachid revenait de Bambo lorsqu’il a été surpris par les assaillants, qui l’ont abattu sans prononcer un mot.
Peu après le meurtre, des échanges de tirs ont éclaté entre les auteurs de l’incursion et des combattants du M23 qui contrôlent la zone.
Ce nouvel assassinat a provoqué une vive panique à Mweso, dans le territoire voisin de Masisi, où la population exige l’ouverture d’enquêtes sérieuses. Des défenseurs des droits humains dénoncent un « énième meurtre » visant un professionnel des médias dans une région où, selon eux, « la liberté d’expression est quasiment inexistante ».
Outre Rachid Kazao, plusieurs autres civils ont été tués dans les mêmes circonstances, dont un fils du notable Kanoo, indiquent les mêmes sources.
Ce drame vient s’ajouter à une série d’attaques ciblant des journalistes et médias dans les zones sous occupation du M23. Il y a quelques semaines, un autre journaliste avait été tué à Bukavu, tandis qu’une station de radio émettant depuis Mweso avait été récemment pillée par des inconnus.