Les affrontements entre les forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles M23-AFC soutenus par l’armée rwandaise se sont intensifiés dans le Sud-Kivu ces jeudi 4 et vendredi 5 décembre 2025, entraînant la mort de plusieurs civils et d’importantes destructions dans les villages touchés.
Selon le communiqué des opérations Sukola 2 Sud Sud-Kivu, les FARDC ont repoussé des tentatives d’avancée des rebelles vers les collines de Rurambo en territoire d’Uvira, infligeant d’importantes pertes à l’ennemi dans les zones de Kaziba, Kamanyola, Lubariki et Rurambo. L’armée loyaliste a également dit avoir aussi neutralisé un drone kamikaze à Luvungi et un char dans les chaînes de montagnes Ngomo, près de Kamanyola, utilisés par les rebelles pour attaquer les positions militaires congolaises.
Les FARDC dénoncent les violations répétées du cessez-le-feu par les rebelles et leur recours aux civils comme boucliers humains. Les attaques, selon elles, ont causé la mort de 11 civils et des blessures graves, ainsi que la destruction de maisons, églises, écoles et champs agricoles. Le Général de Brigade Chiviri Hamuli, commandant des opérations, a appelé la population à rester calme et à faire confiance aux FARDC pour repousser l’agression.
De son côté, l’AFC-M23, par la voix de Laurence Kanyuka, a dénoncé les frappes provenant du territoire burundais, affirmant que ces bombardements ont tué 23 civils et provoqué de nombreux blessés.
Le mouvement rebelle accuse le régime de Kinshasa et son allié burundais de mener une offensive méthodiquement planifiée, causant des destructions massives dans les zones densément peuplées et forçant la population à fuir vers Bukavu et le Rwanda.
L’AFC-M23 insiste sur son engagement à protéger les civils et condamne l’implication du Burundi dans ce qu’elle considère comme un conflit purement congolais. Selon elle, les bombardements constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Ces affrontements s’inscrivent dans la quatrième et cinquième journée consécutive de combats dans le Sud-Sud-Kivu, marqués par une escalade de violence et des violations graves des droits des populations civiles. Les deux parties s’accusent mutuellement de cibler des civils et de commettre des exactions, rendant la situation humanitaire de plus en plus préoccupante.
Le Sous-Lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, porte-parole des opérations Sukola 2, a appelé la population à la vigilance face à la désinformation sur les réseaux sociaux et a assuré que les FARDC continuent de déjouer toutes les tentatives ennemies, tout en infligeant de lourdes pertes aux rebelles.

