Une accalmie fragile a été observée à Kamanyola, dans le territoire de Walungu (Sud-Kivu), ce mercredi 3 décembre 2025, en fin d’après-midi, après plusieurs attaques menées par les FARDC contre les positions du M23. Selon des sources locales, les belligérants ont cessé les hostilités et une trêve a été instaurée, offrant un soulagement temporaire à la population qui a pu respirer et sortir de chez elle.
Cependant, cette accalmie n’a pas dissipé l’angoisse des habitants. Nombre d’entre eux espéraient fuir vers les pays voisins pour se mettre en sécurité, mais les tentatives de passage vers le Burundi ou le Rwanda ont échoué.
« Certains ont pris la direction de la rivière Ruzizi pour le Burundi, mais ont été refoulés par l’armée burundaise installée sur la rive. D’autres se sont rendus à Bugarama au Rwanda, mais n’ont pas pu entrer. Moi-même, je voulais me réfugier dans l’un de ces pays voisins, mais je suis maintenant déçu », raconte un résident de Kamanyola.
La situation reste instable. Le jeudi 4 décembre 2025, dès 8 heures du matin, les combats et tirs d’armes lourdes ont repris sur plusieurs points : du côté de Katogota, sur la colline de Kayange, et à Nami Holomboko, le long de la rivière Luvinvi, qui sépare Kamanyola de Katogota (groupement d’Itara, Luvungi).
Face à ces violences, les habitants restent terrés dans leurs maisons, dans l’incertitude et l’inquiétude pour l’avenir.

