Intervenons-nous

Le conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo s’est intensifié ce mardi 2 décembre 2025, avec des affrontements signalés le long des axes Katogota-Luvungi, Kaziba-Haut Plateau, Tchivanga-Hombo et Kasika-Mwenga, au Sud-Kivu. Les deux camps, les rebelles du M23 et les Forces Armées de la RDC (FARDC), se sont livrés à une guerre de communiqués, chacun attribuant la responsabilité des violences à l’autre.

Dans un communiqué publié par Laurence Kanyuka, chef de la Communication de l’Alliance Fleuve Congo-M23, les rebelles affirment que les forces coalisées du régime de Kinshasa, soutenues par des mercenaires et l’armée burundaise, ont lancé dès le matin des attaques généralisées sur des zones densément peuplées, faisant un bilan provisoire de 3 civils tués et 5 blessés, dont un homme, une femme et trois enfants à Kamanyola.

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Selon le M23, les bombardements ont touché des zones résidentielles ainsi que les lignes de front, avec des assauts concentrés sur les axes : Katogota-Luvungi, Kaziba-Haut Plateau, Tchivanga-Hombo et Kasika-Mwenga. L’organisation parle d’une situation catastrophique, qui se détériore « de minute en minute ».

De leur côté, les FARDC, par la voix du Général-Major Ekenge Bomusa Efomi Sylvain, dénoncent la violation de la cessation des hostilités par le M23 et ses alliés rwandais, qualifiés de « coalition du mal ».

L’armée congolaise indique que depuis le matin, cette coalition a mené une série d’attaques contre les positions des FARDC à Kaziba, Katogota et Lubarika, au Sud-Kivu. Selon le communiqué, ces attaques visent à saboter les accords de paix de Washington et de Doha et mettent en péril les efforts internationaux pour la paix dans la région.

Les FARDC appellent la population au calme, assurant que toutes les mesures sont prises pour contrer les velléités bellicistes du M23 et de ses alliés.

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À l’heure actuelle, aucune source indépendante n’a pu confirmer le bilan exact des victimes civiles ou militaires. La situation demeure très tendue le long des axes mentionnés, et les habitants vivent dans la crainte de nouvelles escalades.

Ce nouvel épisode met en lumière la fragilité des accords de paix et la persistance de la tension militaire dans l’Est de la RDC, malgré l’implication de la communauté internationale, notamment des États-Unis et du Qatar, pour favoriser un retour à la stabilité.

Edith Kazamwali

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