Un déplacement massif de population est observé depuis le lundi 24 novembre 2025 dans plusieurs villages du territoire de Mwenga, notamment Kilungutwe, Kalama, Kasika, Kidasa, Kalambi et les villages environnants. Les habitants fuient les affrontements qui opposent les Forces Armées de la RDC (FARDC), appuyées par les résistants Wazalendo et l’armée burundaise, à la rébellion de l’AFC-M23, depuis la semaine passée sur les collines surplombant Kilungutwe, le long de la Route Nationale Numéro 2 (RN2).
Ces déplacés se dirigent vers Mwenga centre, considéré comme un refuge encore relativement calme malgré les pillages systématiques de biens enregistrés dans la zone par des hommes armés. Toutefois, ce lieu de refuge a lui-même été le théâtre de tirs d’armes à feu le mardi 25 novembre, plongeant les habitants dans l’inquiétude et la détresse.
Les populations déplacées demandent la cessation immédiate des hostilités afin de pouvoir regagner leurs villages et permettre à leurs enfants de poursuivre leur scolarité.
La situation actuelle ravive les souvenirs du massacre de Kasika, survenu le 24 août 1998 dans la chefferie de Lwindi, qui avait fait des milliers de victimes. Les habitants de Kasika, Kalama, Zokwe, Kionvu et des villages voisins restent profondément marqués par ce traumatisme.
Face à l’incertitude, toutes les activités ont été paralysées le mardi 25 novembre. La situation à Mwenga centre a également provoqué une forte inquiétude à Kamituga, où les commerces sont restés fermés et la circulation ralentie par peur que les violences ne se propagent à cette ville voisine.
Les habitants espèrent un retour rapide au calme pour retrouver la sécurité et la continuité de leurs activités quotidiennes.