Au moins 29 civils ont été tués dans une nouvelle incursion des rebelles ADF-MTM dans la localité de Biambwe, chef-lieu du groupement Manzi, en territoire de Lubero (Nord-Kivu), dans la nuit de vendredi à samedi 15 novembre 2025.
Selon la société civile du secteur de Bapere, la majorité des victimes sont des malades internés au Centre de santé de référence de Biambwe, que les assaillants ont incendié, en même temps qu’une vingtaine de maisons d’habitation.
Le premier bilan, qui faisait état de 19 morts, est passé à 29 victimes après la découverte d’autres corps dans les zones reculées, précise Samuel Kagheni, président de la société civile du secteur.
« C’est déplorable ! Nous avions alerté sur la présence de l’ennemi à Mayiba où il avait déjà tué des civils. Voilà qu’il vient d’en massacrer plusieurs à Biambwe. Des familles sont anéanties et la situation reste confuse car tout le monde fuit le milieu. Le bilan du samedi, qui était de 19 morts, est passé à 29. Parmi les victimes, 17 malades du centre de santé, dont 11 femmes. L’hôpital a été incendié, ainsi que plus de 20 maisons. Que les autorités assument leurs responsabilités et sécurisent la population civile », déplore M. Kagheni.
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Le chef du groupement Manzia, Katembo Musutsu Kanzoka, confirme le massacre. Il révèle que son épouse et sa belle-fille figurent parmi les personnes tuées lors de cette attaque d’une extrême violence.
Selon lui, les ADF ont également pillé les stocks de médicaments du centre de santé avant de réduire en cendres plusieurs habitations environnantes, plongeant les habitants dans une psychose généralisée.
Fuyant la terreur, une grande partie de la population a vidé la localité, laissant le milieu presque désert. La situation reste particulièrement précaire ce dimanche.
Mwenge Kake