Le Gouvernement congolais prépare une réouverture contrôlée de l’aéroport de Goma, actuellement fermé au trafic civil, afin de répondre à l’escalade des besoins humanitaires dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Cette initiative est présentée comme un acte de souveraineté visant à concilier sécurité nationale et acheminement de l’aide vitale.
Le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, invité sur TV5Monde, a précisé que cette décision est exclusivement congolaise et n’est pas le résultat d’une pression extérieure. Il a rappelé que le Notam interdisant les vols vers Goma et Bukavu reste en vigueur pour des raisons de sécurité et que toute levée de cette mesure dépend entièrement de l’Exécutif.
Face à la crise humanitaire, des mécanismes sont mis en place pour accorder des autorisations spéciales aux vols humanitaires, en coordination avec les agences internationales. Ces mesures sélectives découlent notamment des discussions tenues à Paris, visant à sécuriser des corridors humanitaires efficaces.
Le Gouvernement affirme un double objectif : réaffirmer son autorité tout en protégeant la population. « Nous traiterons cette menace parce qu’elle touche d’abord nos propres populations », a déclaré Patrick Muyaya, mettant l’accent sur la protection civile plutôt que sur des considérations politiques.
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L’ouverture partielle de l’aéroport représente un signal politique fort : la souveraineté reste intacte, mais elle doit servir le bien-être des populations affectées. Ce dispositif exceptionnel permettra aux organisations humanitaires de répondre à l’urgence, tout en maintenant un contrôle strict des accès, jusqu’à ce qu’un retour progressif à la paix permette la relocation volontaire des personnes déplacées.
Joseph Aciza