Les activités scolaires sont paralysées depuis deux jours dans le village de Kimuka, l’un des seize villages du groupement Kabunambo, dans la chefferie de la plaine de la Ruzizi, territoire d’Uvira, au Sud-Kivu. Cette perturbation a débuté lundi 13 octobre 2025 et se poursuivait encore ce mardi 14 octobre.
Selon Byamungu Shamamba Paul, coordonnateur territorial de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) à Uvira, cette situation est provoquée par des tensions de leadership entre plusieurs seigneurs de guerre des milices Wazalendo, chacun cherchant à imposer son autorité sur certaines entités locales.
Il explique qu’un groupe de jeunes est parti à la recherche du général Makanika, qui s’est récemment désolidarisé du groupe Nyerere, alors que ce dernier est lui-même en conflit avec un autre groupe armé autoproclamé “Kamama”.
« Craignant d’éventuels échanges de tirs, les citoyens et les élèves préfèrent rester chez eux. Ce sont donc trois groupes à l’origine de cette instabilité dans ce petit village de moins de 4 km², situé dans le groupement Kamulambo », a-t-il précisé.
Shamamba ajoute que les tensions se sont accentuées après la descente de certains éléments Wazalendo venus à la recherche d’un autre groupe militarisé.
« On ne sait pas ce qu’ils veulent exactement. C’est une question de leadership, et la population redoute de graves affrontements si ces tensions dégénèrent », a-t-il alerté.
Face à cette situation qui compromet l’avenir de l’éducation dans cette partie du territoire, la NSCC appelle les autorités politiques et militaires à intervenir en urgence pour rétablir l’ordre public et restructurer ces groupes d’autodéfense. Elle recommande également leur prise en charge dans des centres de formation, afin de renforcer leur discipline et leur encadrement civique.